Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Environ 2 000 personnes se sont rassemblées dimanche après-midi près de Kos, selon la mairie de l’île grecque, pour protester contre les travaux en cours de construction d’un centre de tri et d’enregistrement des migrants, ou hotspot.
Les forces anti-émeutes ont fait usage des gaz lacrymogènes pour disperser quelques dizaines de manifestants qui ont tenté de se rendre sur le chantier, à 10 km du port de Kos, selon les médias locaux, ce qu’a confirmé le vice-maire de l’île. Mercredi, un millier de personnes avaient déjà manifesté au port de Kos, devant la mairie. Depuis plusieurs semaines, la mairie et les habitants de Kos protestent contre la création du hotspot, craignant des répercussions négatives quant au tourisme sur leur île, qui reçoit chaque été de centaines de milliers de visiteurs, surtout britanniques, allemands et scandinaves.
Kos et de nombreuses îles grecques de la mer Egée, situées près des côtes occidentales turques, sont la porte principale d’entrée des migrants en Europe en provenance des côtes proches turques. Sous la pression de l’UE qui veut endiguer le flux de migrants, la Grèce s’est engagée à achever l’installation de cinq hotspots sur les îles de Lesbos, Leros, Kos, Samos et Chios d’ici la mi-février, avant la tenue du sommet européen à Bruxelles consacré à la question migratoire.
