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L’assaillant d’un commissariat parisien n’a pas de lien avec un réseau islamiste


Une capture d'écran d'une vidéo obtenue par l'AFP montre la police et un robot démineur autour du cadavre d'un homme abattu par la police devant le commissariat de la Goutte-d'Or à Paris, le 7 janvier 2016. (Photo : AFP)

L’homme abattu par la police française début janvier alors qu’il tentait d’attaquer un commissariat parisien au nom du jihad, n’a pas de lien avec un réseau islamiste, a indiqué vendredi la police de la région allemande où il a vécu.

«Au cours des deux dernières semaines, nous n’avons découvert dans l’entourage de l’assaillant aucun indice indiquant l’existence d’un réseau islamiste (…) Nous excluons dès lors aujourd’hui qu’il y ait pu avoir un réseau islamiste», a déclaré à la presse le chef de la police du Rhénanie du Nord-Westphalie, Uwe Jacob, faisant état de nombreuses perquisitions dans le cadre de l’enquête.

«C’est un assaillant isolé. Les services de sécurité français et allemand sont du même avis», a-t-il dit au sujet du défunt suspect qui a vécu dans un foyer d’accueil de migrants de l’ouest de l’Allemagne. Selon la même source, l’enquête a pu établir que l’homme avait été enregistré dans sept pays européens dont l’Allemagne où il était arrivé en décembre 2013 et avait déposé plusieurs demandes d’asile.

«L’assaillant a utilisé au moins 20 identités (à travers l’Europe), parfois très similaires, et a donné différents pays d’Afrique du Nord comme lieu de naissance. En Suède, il s’est enregistré comme Géorgien, en France comme Irakien», a-t-il dit.

Mais grâce au relevé d’empreintes, les autorités allemandes ont pu réunir toutes les identités utilisées sous une seule personne dans leur système.

«Nous savons donc qu’il s’agissait d’un délinquant connu pour des infractions aux lois sur les armes, les produits stupéfiants, pour coups et blessures et outrage à caractère sexuel», a indiqué Uwe Jacob, affirmant qu’il était aussi «connu comme délinquant en France et au Luxembourg».

L’assaillant a été identifié comme Tarek Belgacem, un ressortissant tunisien. Le 7 janvier, il était arrivé en courant vers des policiers devant un commissariat d’un quartier populaire de Paris en criant «Allah Akbar» (Dieu est le plus grand, en arabe) et en brandissant un hachoir de boucher.

Il avait refusé de s’arrêter malgré les sommations des policiers, qui avaient fait feu. Le papier retrouvé sur lui mentionnait une allégeance à l’organisation Etat islamique et une volonté de venger les attaques en Syrie.

AFP/M.R.

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