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Une étoile à suivre pour le CSV


Charel Schmit, Serge Wilmes et Pierre Lorang (de g. à d.) continuent à œuvrer pour renforcer le profil du CSV. (photo Hervé Montaigu)

Pour le «Dräikinneksgrupp», groupe de réflexion proche du Parti chrétien-social, la route du CSV pour regagner la «confiance» des électeurs reste longue. Prochaine étape : le nouveau programme directeur.

Samedi a eu lieu, à Roost, le désormais traditionnel «Dräikinnekstreffen» organisé par le groupe des Rois mages («Dräikinneksgrupp»). Les échanges menés «sans tabou» ont notamment porté sur le processus de renouvellement du CSV et les options de coalition après les législatives de 2018. Si tout indique que le Parti chrétien-social va revenir haut la main au pouvoir, personne n’est encore prêt à crier victoire.

Dans la Bible, les Rois mages ont été guidés par une étoile pour trouver leur chemin. Après avoir été écarté du pouvoir fin 2013, le CSV reste lui à la recherche du bon chemin pour revenir dans la majorité. Si les derniers sondages s’avèrent très favorables, le «Dräikinneksgrupp», groupe de réflexion chrétien-social faisant référence aux Rois mages, reste lui prudent. L’objectif reste toutefois de montrer la bonne voie au CSV.

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«Les sondages sont certes positifs, mais on est encore loin d’avoir gagné le scrutin. Les législatives de 2018 doivent non pas devenir un vote de défiance contre la coalition en place mais un vote de confiance pour le CSV», a souligné samedi le député Serge Wilmes à l’issue du «Dräikinnekstreffen», forum de réflexion annuel regroupant une trentaine de personnes qui visent à donner de nouvelles impulsions au Parti chrétien-social.

La réforme statutaire adoptée au mois de décembre constitue un premier succès pour le «Dräikinneksgrupp», même s’il aurait souhaité aller plus loin sur différents points. «Mais qui aurait pensé il y a trois ans que nous serions là où nous en sommes aujourd’hui? Le processus est en cours. Ce qu’on n’a pas réussi aujourd’hui, on arrivera à le faire demain», fait remarquer Charel Schmit, autre membre du groupe des Rois mages.

La prochaine étape de taille pour le CSV sera la discussion et l’adoption du nouveau programme directeur lors du congrès fixé au 19 mars prochain. «Pour l’instant, le document se limite à trois ou quatre pages. Ce serait ridicule pour un parti comme le CSV de se limiter à un programme si réduit. Il faut être ambitieux et approfondir en ces temps compliqués tous les domaines politiques», lance Pierre Lorang, le troisième membre des Rois mages à avoir pris la parole samedi.

Toutes les options restent ouvertes

Serge Wilmes lui a emboîté le pas en insistant que lors des législatives de 2018, «il nous faudra clairement dire vers où on compte aller. Il ne suffit pas de revenir au pouvoir, il faudra avoir un plan clairement établi». Se rapprocher des soucis quotidiens des gens doit être une des voies à suivre, ajoute Charel Schmit. «Il nous faut des solutions adéquates, notamment au niveau de la mobilité et du logement», poursuit-il.

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Deux autres questions épineuses doivent être tranchées avant un possible retour au pouvoir du CSV : le choix de la tête de liste et le choix des possibles partenaires de coalition. Pour ce qui est de la première question, le «Dräikinneksgrupp» reste convaincu que l’organisation d’une primaire serait la meilleure des solutions. Mais confronté au refus du parti à choisir cette voie, le groupe se dit prêt à donner sa chance à chaque candidat. «En fin de compte, ce sont les contenus qui sont plus importants que les noms», tranche Serge Wilmes. Une «large discussion» doit précéder le choix, insiste encore le groupe des Rois mages, qui compte aussi se consacrer aux idées développées par l’ancien ministre Luc Frieden.

Samedi a également été lancé le processus de réflexion sur un futur partenaire de coalition. Même si le DP et déi gréng ont été mis en avant sur les documents de réflexion, le «Dräikinneksgrupp» se dit rester ouvert à toutes les options. «Il faudra voir comment se positionnera le LSAP. Même l’ADR ne constitue pas un tabou, même si on voit mal comment on pourrait s’aligner sur une même ligne», a conclu Charel Schmit.

David Marques

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