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Le « hoverboard » pourrait faire fureur à Noël


Ces gyropodes foncent jusqu'à 20km/h tout en offrant une autonomie d'une vingtaine de kilomètres. (photo AFP)

Le «hoverboard», sorte de skateboard électrique avec deux grosses roues, est l’accessoire tendance et pourrait faire fureur à Noël, malgré des inquiétudes relatives à son manque de stabilité ou à la dangerosité des batteries.

Le «hoverboard» n’est pas tout à fait le skateboard volant du film Retour vers le futur , mais les évolutions technologiques de ces dernières années ont permis de faire de ce gyropode un moyen de locomotion léger, environ 11 kilos, et performant, qui roule jusqu’à près de 20 km/h.

Raphael Vargas, investisseur immobilier à Washington, utilise son hoverboard quotidiennement, un instrument « cool », qui est « un bon point de départ pour engager la conversation ». « C’est mieux que de marcher et c’est vraiment amusant », dit-il.

Raphael Vargas ne peut toutefois pas faire le long trajet de chez lui jusqu’à son travail avec son hoverboard, mais il le prend dans sa voiture et s’en sert pour aller du parking jusqu’à son bureau. «Je l’ai pris pour aller au supermarché et j’ai fait mes courses en un rien de temps.» Pour se déplacer, l’utilisateur met le poids de son corps dans le sens où il souhaite aller et le hoverboard se met en route.

Quelques minutes suffisent

Les fabricants soulignent que quelques minutes d’entraînement suffisent pour maîtriser ces gyroscopes, cousins des Segway, qui se vendent à des prix abordables : 300 dollars pour les moins chers. « Je suis monté dessus et j’ai appris à m’en servir en dix minutes », raconte Tony Le, qui a découvert ses premiers hoverboards sur une foire en Chine et a décidé d’ouvrir un magasin vendant ces appareils dans le New Jersey.

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Les hoverboards, accessoires «cools» et moyens de locomotion pratiques pour les citadins, sont sur beaucoup de listes adressées au père Noël cette année. Les Segway, trop chers, encombrants et peu pratiques, n’avaient pas réussi à percer sur ce secteur des transports urbains alternatifs. « Je trouve cet accessoire tout simplement révolutionnaire », affirme Tony Le. « C’est si simple à utiliser, on va bientôt trouver des hoverboards dans tous les coffres de voitures .»

« La demande est très importante », note pour sa part Michael Tran, propriétaire d’un magasin qui vend et loue des hoverboards à Venice Beach, populaire spot touristique à Los Angeles. Il met encore l’accent sur l’utilisation très «intuitive» de ce gyropode : « C’est comme une extension de vos jambes, ce n’est pas comme un véhicule .»

Défaillances et interdictions

Cependant, ce gadget d’avant-garde n’est pas sans provoquer quelques craintes : certaines villes estiment que les hoverboards sont dangereux sur les trottoirs, en plus d’être risqués pour leurs utilisateurs. L’État de Nouvelle-Galles du Sud, en Australie, les campus californiens ou la ville de New York les ont ainsi interdits en raison de risques pour la sécurité et de l’impossibilité d’immatriculer ces «véhicules motorisés». Le système de charge des batteries est également pointé du doigt, avec une douzaine de témoignages de feux de hoverboards aux États-Unis.

Les autorités britanniques en ont de leur côté saisi 15 000 cette année au motif que le système de chargement peut être dangereux. Le magasin en ligne Overstock a retiré le 9 décembre les hoverboards de ses produits et a offert de rembourser les consommateurs en ayant déjà acheté, citant des inquiétudes pour la sécurité, et même le géant Amazon en a retiré de son catalogue, sans donner de raisons.

Tony Le estime que ces problèmes sont dus à des appareils de sous-marques équipés de batteries bas de gamme et que les grandes marques ont toutes passé les tests de sécurité.

Selon lui, au moins un million de hoverboards seront vendus cette année et la tendance n’est pas prête de s’épuiser. « Plus de hoverboards veut dire moins de voitures, moins de pollution. On ne peut pas résister au futur, on doit s’adapter », conclut Juan Rodriguez.

AFP

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