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Snoopy et les Peanuts de retour en salle


Les personnages créés en 1950 par Charles M. Schulz sont de retour sur grand écran. C’est The Peanuts Movie, un film d’animation de Steve Martino qui, fidèle à l’esprit et au trait de crayon de Schulz, nous fait retomber en enfance.

Voilà 35  ans que les petits héros de Schulz n’étaient pas apparus sur grand écran  –  à ce jour, on n’avait pu voir que quatre dessins animés des Peanuts  : Un petit garçon nommé Charlie Brown (1969), Snoopy Come Home (1972), Charlie Brown (1977) et Bon voyage, Charlie Brown (1980). Pour ce Peanuts à destination des tout-petits (à partir de 3 ans) et des adultes nostalgiques, c’est Craig Schulz –  le fils du dessinateur américain, qui a initié le projet.

490_0008_14340069_597579_jpg_r_640_600_b_1_D6D6D6_f_jpg_Il a travaillé sur le scénario avec l’aide de son fils Bryan, et il a choisi le réalisateur (Steve Martino) et le studio (Blue Sky) –  un réalisateur réputé, avec les succès de dessins animés comme Horton , Scrat’s Continental Crack Up ou encore Ice Age , et un studio qui a produit Ice Age ou encore Robots

À 56 ans, Steve Martino ne cache pas son bonheur d’avoir mis en images ce Peanuts –  et d’expliquer que la bande à Charlie Brown et Snoopy, il la connaît depuis longtemps. « Ce sont les premiers dessins que j’ai regardés et lus avec mon père », confie-t-il, ajoutant  : « Snoopy, c’est le premier personnage que j’ai dessiné! »

Et avant de débuter le tournage, soucieux que soit reproduit le plus fidèlement possible le trait de crayon de Schulz, il a demandé à consulter attentivement toutes les planches dessinées par le créateur de la BD pour observer comment étaient traduites les émotions des personnages. Ainsi, chaque dessinateur travaillant sur le film a, pendant trois semaines, reproduit les personnages tels qu’ils apparaissaient dans les premiers strips de Schulz. Étape suivante  : donner du «réalisme» au dessin en insistant sur la lumière et en l’ancrant dans des décors qui paraîtraient vrais.

Un scénario un peu faible

Il a fallu aussi «tricoter» une histoire, pour ces débuts de Snoopy, Charlie Brown, Lucy, Linus et le reste de la bande des Peanuts sur grand écran en 3D. Surtout ne pas trahir l’esprit de Schulz et la «philosophie» trimballée par les personnages depuis leur première apparition. Ainsi, on, retrouve Charlie Brown, éternel loser magnifique, qui se lance dans une aventure héroïque (se faire remarquer par la «petite nouvelle» de sa classe) alors que, juché sur le toit, Snoopy, son fidèle compagnon («le seul qui puisse faire de Charlie Brown un gagnant»), s’élance en rêve dans les airs à la poursuite de son ennemi juré depuis la Première Guerre mondiale  : le Baron Rouge, et s’imagine écrivant un roman dont il est, bien évidemment, le héros.

On l’avouera  : le scénario est un peu faible avec cette opposition entre le «malheur» récurrent de ce Charlie roi de la «lose» et le trip mental du plus intello de tous les chiens du monde. Mais cette faiblesse est sauvée des dessins impeccables de finesse, de justesse, de respect de l’esprit de Schulz, le créateur. Mieux  : le réalisateur, Steve Martino, a su glisser des effets typiquement BD dans les images et les séquences. Et on ne manquera pas de penser encore et encore à la pensée définitive de Snoopy  :   «Le bonheur, c’est un plat de frites supplémentaire.» C’est ainsi que le petit chien blanc est grand!

Serge Bressan

The Peanuts Movie, film d’animation de Steve Martino (États-Unis, 1h28).

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