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Esch-sur-Alzette : Pas froid aux yeux ni aux pattes


Les ratons laveurs du parc d'Esch-sur-Alzette freinent leur activité, mais n'hibernent pas. Avec une fourrure pareille, tout va bien! (Photo : François Aussems)

Les animaux du parc du Galgenberg se préparent à affronter l’hiver. Globalement, c’est une saison qui leur plaît. Mais quelques préparatifs sont indispensables…

La marmotte hiberne, le sanglier prend du poids, le lapin devient une boule de poils… Tout un programme!

Depuis qu’il a été rénové, il y a trois ans, le parc animalier du Galgenberg est le lieu de promenade préféré des petits Eschois. Et des parents qui suivent derrière, ne nous le cachons pas! Avec 150 animaux en 23 espèces, c’est un vrai petit zoo. Pas de lions ni de zèbres, ici (il faut descendre au stade de la Frontière pour admirer ces derniers). Mais des espèces européennes des plus communes (lapins, poules, moutons) aux plus insolites (marmottes des Alpes, mouflons, vaches écossaises…).

Avec l’arrivée de l’hiver, comment s’organise cette arche de Noé des temps modernes? «Assez facilement, répond Anne Meyers, responsable du parc. Dès la rénovation, nous avions fait le choix d’espèces adaptées au climat local. La plupart des animaux ne craignent pas plus l’hiver que nous.»

Mais en l’occurrence, comme nous, les bêtes anticipent le froid. Le sanglier, par exemple, peut prendre jusqu’à 50 % de son poids pour s’engraisser avant l’hiver! Le brave René du Galgenberg est donc plus en chair que jamais en ce moment… Les cervidés changent de pelage pour une robe brun foncé et plus épaisse. Les vaches Highland, elles, attendent l’hiver comme des touristes pressés d’aller au ski. «Elles ont une étable, mais on ne les y voit jamais, note Anne Meyers. Ou alors quand elles ont trop chaud…»

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Beaucoup d’animaux aiment l’hiver

Le lapin aussi préfère l’hiver à l’été. Son corps s’adapte parfaitement, son poil s’étoffe, il ressemble alors à une vraie petite peluche. Dans la nature, le problème du lapin en hiver est qu’il constitue une proie idéale pour d’autres animaux qui ont faim (rapaces, etc.). Aucun risque à ce niveau, dans les enclos du Galgenberg. Le cochon d’Inde, de son côté, est une espèce originaire des Andes, donc, des hautes montagnes d’Amérique latine.

Ce ne sont pas les quelques centaines de mètres de hauteur du Galgenberg qui vont l’effrayer! «Toutefois, du fait de leur petite taille, ils sont sensibles aux courants d’air, précise Anne Meyers. Nous installons donc des ampoules chauffantes dans l’enclos, système qui sert aussi à protéger certains oiseaux comme les perruches.»

Ne vous étonnez pas de cette drôle de cohabitation, donc. Les chevaux polonais ou l’âne du Poitou sont des espèces par nature très robustes. Quant aux moutons Moorschnucken, espèce protégée typique de Basse-Saxe et du Grand-Duché, ils affectionnent les zones humides et fraîches. Globalement, les responsables du parc laissent donc faire la nature. «C’est drôle d’observer le comportement des animaux quand le froid tombe, lâche Mike, l’un des soigneurs. Les mêmes qui s’écharpent autour de la nourriture se retrouvent côte à côte pour se tenir chaud!»

Toutefois, en cas de grand froid, les cinq ouvriers affectés au parc animalier peuvent intervenir sur des missions précises : augmenter les rations de nourriture quand la neige recouvre l’herbe, s’assurer que l’eau ne gèle pas et, même, faire entrer certains animaux dans la toute nouvelle ferme pédagogique, qui ouvrira ses portes au public en 2016.

Dernier atout précieux pour les animaux : les visiteurs. Les horaires d’ouverture ne changent pas avec l’hiver (7 h-18 h) et il est toujours possible de demander des petits sachets de foin compressé pour nourrir les bêtes. La dure loi de la nature ne sévit pas au parc d’Esch-sur-Alzette…

Hubert Gamelon

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