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Eau : de l’importance de protéger ses sources…


(illustration Editpress)

Sept nouvelles zones de protection des sources sont actuellement en cours de procédure publique. D’autres sont prévues dans les prochains mois et années.

Le Grand-Duché consomme, en moyenne, chaque jour, quelque 120 000 m3 d’eau. Elle provient de deux types de ressources : le Syndicat des eaux du barrage d’Esch-sur-Sûre (Sebes) à plus ou moins 50%, et des eaux souterraines à plus ou moins 50%.

Premier problème : depuis le début des années 2000, certains captages ou stations de traitement en eau potable ont dû être mis hors service à cause des pesticides et des nitrates. «Près de 50 000 personnes auraient pu recevoir cette eau, précise Carole Dieschbourg, la ministre de l’Environnement. Et ces mises hors service représentent une perte économique de dix millions d’euros par an.»

Second problème : les besoins en eau potable vont augmenter, dans les prochaines années, en fonction de la croissance démographique.

Environ 10% du territoire en ZPS

Conséquence : il est temps de protéger l’eau. «Nous avons une démarche proactive en la matière, que ce soit en termes de qualité ou de quantité, affirme Carole Dieschbourg. État, communes et les différents secteurs concernés, nous travaillons tous ensemble. Nous prenons tous nos responsabilités pour les générations à venir.»

Mardi, la ministre de l’Environnement, en compagnie du secrétaire d’État au Développement durable et aux Infrastructures, Camille Gira, a présenté les nouvelles zones de protection des sources (ZPS), qui vont être mises en place.

Après les zones de protection créées (Doudboesch, Kriepweiren et François) et les zones de protection dont la procédure publique est terminée (Fischbour et Brickler-Flammang), sept autres viennent d’entrer dans la phase de la procédure publique. Il s’agit des sources de Schiessentuempel/Haerebour (Waldbillig, vallée de l’Ernz), Meelerbour (Berdorf), Weilerbach (Berdorf), Dreibueren/Debicht/Laangegron (Mersch, Fischbach, Larochette, Lintgen), Weierchen (Redange-sur-Attert), Siwebueren/Katzebour (Luxembourg, Strassen, Walferdange) et de Lampbur/Lampicht/auf Sitzen/Giedgendall (Betzdorf, Flaxweiler).

Douze autres projets de règlements grand-ducaux pour des zones de protection sont actuellement en cours de préparation et devraient être créés au courant du premier semestre de l’année prochaine. Au total, le pays va compter environ 80 zones de protection sur plus ou moins 10% du territoire. «Ces zones de protection remplissent plusieurs objectifs, indique Carole Dieschbourg. La sécurisation à long terme de l’approvisionnement en eau potable, la réduction du degré de traitement de purification nécessaire à la production d’eau potable, éviter un traitement onéreux de l’eau et la protection de la qualité de l’eau.»

Pour y parvenir, l’État s’implique via, notamment, le Fonds pour la gestion de l’eau, qui prend en charge jusqu’à 50% des coûts liés à l’élaboration et la mise en œuvre des programmes de mesures. «Une nouvelle dynamique est lancée, conclut Camille Gira. Nous allons maintenir ce rythme de travail.»

Guillaume Chassaing

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