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Agrimax : une ferme géante s’installe à Metz


Les élèves des lycées agricoles ont profité d’Agrimax pour passer hier matin leur "ovinpiades" : savoir trier les moutons, les parer… (Photo : RL)

Le salon Agrimax a ouvert hier au parc des expositions de Metz-Métropole.

Il se tient tout le week-end avec des chevaux, des vaches, des moutons… Mais aussi du matériel agricole, des conférences et un marché de producteurs.

Des bêlements cueillent le visiteur dès l’entrée du Parc des expositions de Metz-Métropole. Dans de petits enclos, des brebis à tête blanche ou noire et leurs agneaux attendent.

Les ovins évoluent sous l’œil aiguisé de dizaines d’élèves de lycées agricoles. Ces « ovinpiades » sont pour eux un entraînement à un concours national. « On a une épreuve de taillage de pattes, de tri, on doit regarder l’état sanitaire des bêtes… », liste Nathalie, en section gestion et exploitation agricole au lycée de Mirecourt.

« C’est tout ce qu’un berger doit faire tous les jours », résume Romuald, qui se lance dans le tri. « Allez les filles ! », le voilà qui guide son troupeau, le pousse à s’engager dans un corridor pour aller au parage. Soit une bonne manu cure avec un sécateur. « On commence par les pattes arrière, c’est le plus dur », explique Jordan, 19 ans, du lycée agricole de Chaumont. Puis il assoit le mouton par terre, le maintient entre ses jambes, pour lui couper la corne des pattes avant.
A la pointe de la technologie

« C’est surtout une contention pour que l’animal reste tranquille et ne se blesse pas, commente Alexandra Rettel, éleveuse à Lagarde et membre du syndicat ovin de la Moselle. C’est bien qu’il y aient des jeunes qui veulent faire ce métier ». Juste en face, trônent les machines agricoles. Rutilantes, imposantes et à la pointe de la technologie. « Elles sont équipées du GPS, d’un auto-pilote pour semer droit », explique M. Martin de la société éponyme à Jouy-aux-Arches.

D’autres sont à contre-courant : « Nous, on prône la simplicité d’utilisation et d’entretien, avec des solutions mécaniques », dit Laurent Tonglet, représentant Guttler en France et Belgique. « Le problème depuis les années 50, c’est la production intensive. Avant les animaux pâturaient, aujourd’hui souvent ils restent à l’intérieur, les éleveurs fauchent et leur amènent l’herbe ». Il assure que le sol s’en ressent. D’où « ce rouleau à effet piétinement de mouton, que mon père a mis au point il y a 40 ans », indique Hans Guttler. Il permet de tasser en bas et de rendre la couche superficielle souple, aérée ». L’objet coûte 4 700 €.

Dans l’après-midi justement, le colloque national Territoires et élevages se tenait à Agrimax. Aujourd’hui, à 11h la place des prairies sera abordée.

Ce samedi fera également la part belle aux vaches, qui défileront et concourront : Charolaises, Rouge des près, Limousine, Blondes d’Aquitaine… Suivies, dimanche, des chevaux. C’est une nouveauté. Ainsi Véronique Muller, de Méchy, a-t-elle amené ses Gypsy Cob, à paturons et crinières très fournis. « C’est intéressant pour faire connaître mon élevage, notre gîte et pension pour chevaux », dit-elle.

De même pour un lien direct entre producteurs et consommateurs, un marché du terroir attend les visiteurs.

Ch. P. (Républicain Lorrain)

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