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Syrie: al-Assad a demandé l’aide militaire de la Russie


Vladimir Poutine a reçu le feu vert du Sénat russe pour des frappes aériennes en soutien au régime syrien. (Photo AFP)

Le président Bachar al-Assad a demandé à Moscou de lui « fournir une aide militaire », juste après le feu vert du Sénat russe à Vladimir Poutine pour des frappes aériennes en soutien au régime syrien.

« Le président syrien s’est adressé au gouvernement de notre pays pour lui demander de lui fournir une aide militaire », a déclaré le chef de l’administration présidentielle Sergueï Ivanov, refusant de préciser quel type d’équipements seraient utilisés mais rappelant que le dispositif militaire ne concernait que des frappes aériennes, excluant ainsi – tout du moins pour l’heure – l’engagement de troupes au sol.

« Nous parlons bien de la Syrie, mais il ne s’agit pas de réaliser un quelconque objectif géopolitique ou d’assouvir une quelconque ambition, comme nous en accusent régulièrement nos partenaires occidentaux. Il s’agit des intérêts nationaux de la Russie », a souligné Sergueï Ivanov. Moscou agira conformément « aux normes du droit international », a-t-il ajouté.

Le feu vert du Sénat pour des frappes russes, en soutien à l’armée de Bachar al-Assad pour lutter contre le groupe terroriste État Islamique, est intervenu à quelque heures d’une réunion au Conseil de sécurité sur la lutte contre la « menace terroriste ». Le Kremlin avait annoncé plus tôt avoir demandé l’autorisation du Conseil de la Fédération, la chambre haute du Parlement, à recourir à un « contingent des forces armées russes » en dehors du territoire national. Cette demande est nécessaire pour que Vladimir Poutine, en tant que chef des armées, se lance dans une intervention militaire.

Accélération de l’engagement russe

Le Sénat avait autorisé le président russe à recourir à la force la dernière fois en mars 2014, avant l’envoi de troupes d’élite de l’armée russe pour l’annexion éclair de la péninsule ukrainienne de Crimée. « Tous nos partenaires et alliés seront informés aujourd’hui de cette décision, et les ministères de la Défense vont probablement recevoir des informations spécifiques », a souligné le chef de l’administration présidentielle.

Selon Sergueï Ivanov, cette initiative est temporaire et s’inscrit dans le cadre du droit international puisque le président syrien a officiellement demandé l’aide de la Russie dans le combat contre les jihadistes de l’EI. Poutine avait appelé lundi lors de son premier discours depuis dix ans à la tribune de l’Assemblée générale des Nations unies à la formation d’une « large coalition antiterroriste » contre le groupe État islamique, incluant Damas et Téhéran.

L’accélération de l’engagement russe intervient alors que le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov doit présider plus tard dans la journée une session du Conseil de sécurité de l’ONU sur la lutte « contre la menace terroriste », en premier lieu celle de l’EI en Irak et en Syrie. La Russie doit proposer un projet de résolution allant dans ce sens. Washington a accusé au cours des dernières semaines Moscou d’avoir solidement renforcé sa présence militaire dans l’ouest de la Syrie, bastion du régime, et d’avoir augmenté ses livraisons d’armes aux forces gouvernementales syriennes.

AFP

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