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Un consulat du Portugal à Metz ?


L'élue socialiste Nathalie De Oliveira plaide pour l'ouverture d'un consulat portugais à Metz, entre ceux de Strasbourg, trop loin, et Luxembourg, surchargé. (photo Mélanie Maps)

L’élue socialiste Nathalie De Oliveira plaide pour l’ouverture d’un consulat portugais à Metz, entre ceux de Strasbourg, trop loin, et Luxembourg, surchargé.

Depuis la fermeture du consulat de Nancy, en 2004, les nombreux Portugais de Lorraine n’ont d’autre choix que de partir chercher leurs documents administratifs à Strasbourg ou à Luxembourg. Une situation ressentie comme une injustice par Nathalie De Oliveira.

Comme le Luxembourg, la Lorraine est une destination privilégiée pour les Portugais », assène Nathalie De Oliveira, conseillère municipale PS, en charge notamment de l’État civil à la mairie de Metz. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle ne prend pas ce ressort à la légère. Pour l’élue, il est décisif : « Il est impératif de travailler dans le but d’offrir un service public de qualité pour que la population retrouve confiance dans les politiques .»

Ce qui la chiffonne, depuis une dizaine d’années, c’est qu’elle a l’impression que l’on fait trop peu de cas des Portugais installés en Lorraine. « Jusqu’en 2004, il y a eu un vrai consulat en Lorraine. C’était à Nancy. Depuis, même s’il n’a pas juridiquement disparu, il n’est plus là. » Or les résidents étrangers, d’où qu’ils viennent, ont toujours la nécessité d’avoir un contact officiel avec le pays dont ils portent la nationalité, « notamment pour obtenir les actes simples qui marquent les grands moments de la vie : les naissances, les mariages et les décès ».

Pour les Portugais qui vivent en Lorraine, « mais dont beaucoup travaillent au Luxembourg », accéder à ses services est aujourd’hui franchement compliqué. Le consulat général dont ils dépendent est celui de Strasbourg, à deux heures de route de Metz tout de même. Ou alors, il y a l’option du consulat du Luxembourg. « Avec le nombre de Portugais au Grand-Duché, ils font un travail incroyable mais ils sont submergés », avance Nathalie De Oliveira, compatissante.

C’est pour cette raison qu’elle plaide avec force l’ouverture d’un consulat portugais, ou au moins d’un consulat honoraire « aux permanences bien organisées », dans sa ville de Metz. « J’en ai déjà parlé au secrétaire d’État aux Communautés portugaises à l’étranger, José Cesário, qui connaît bien le Luxembourg et la Lorraine. Il ne m’a pas dit non », lance-t-elle.

Consciente que l’immobilisme actuel est dû, pour une grande partie, aux coupes budgétaires imposées par la crise, pour elle, ce choix tombe pourtant sous le sens : « Entre Luxembourg et Strasbourg, le choix de Metz est justifié. Il le sera d’autant plus avec la nouvelle région Alsace/Lorraine/Champagne-Lorraine, car Metz sera plus central que Nancy », argumente-t-elle.

Un choix qui dépasse les frontières des États

Elle qui siège aussi au Quattropole voit, même dans ce choix, une logique qui dépasse les frontières des États. « Il y a beaucoup de mobilité entre ces trois frontières, ce sujet dépasse largement les questions bilatérales. Compte tenu de la démographie, le territoire est à repenser, face à l’exigence légitime des citoyens », insiste-t-elle en prônant un rapprochement entre Luxembourg et Metz.

Ce samedi après-midi, elle ne manquera donc pas de plaider sa cause devant le consul général à Strasbourg, Miguel Rita, qui sera justement à l’Hôtel de ville de Metz où se tiendra, à la demande de la messine, le Conseil consultatif du consulat.

À la veille des élections législatives portugaises (le 4 octobre) qui décideront de la couleur du prochain gouvernement, elle appelle « les Portugais de l’étranger à se mobiliser pour faire entendre leur parole ».

Erwan Nonet

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