Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Le parc commercial SuperGreen, situé en bordure d’autoroute à Terville, a été inauguré officiellement hier matin en présence d’Antoine Frey, patron du groupe Frey, promoteur de cette zone pas comme les autres.
L ’inauguration officielle de SuperGreen a lieu aujourd’hui (hier, ndlr), mais le parc a ouvert ses portes depuis le 26 août dernier, sans compter l’enseigne Grand Frais qui tourne à plein régime depuis avril. Quel premier bilan tirez-vous après un mois d’exploitation ?
Antoine FREY : « Avec 400 000 visiteurs enregistrés en un peu moins d’un mois, on peut d’ores et déjà parler de succès. Les débuts sont excellents mais le commerce, ce n’est pas un sprint, c’est un marathon. Notre ambition, c’est de faire un grand succès de ce site sur la durée. La Halle aux Vêtements réalise déjà 30 % de ventes de plus que là où elle était auparavant, King Jouets et Promod réalisent les meilleurs chiffres d’affaires de leurs chaînes. Bien sûr, il ne faut pas négliger l’effet « ouverture » mais notre objectif est bien d’attirer 3,5 millions de visiteurs par an dès cette année, puis d’atteindre une vitesse de croisière de 5 millions de clients par an d’ici cinq ans au plus tard. »
Le groupe Frey SA a déjà bâti huit centres commerciaux de ce type en France, lesquels se distinguent par leur exemplarité en matière de développement durable. Celui de Terville est-il celui dont vous êtes le plus fier ?
« C’est le dernier en date, donc c’est forcément le plus beau même si le plus beau est toujours celui à venir. Il y a encore des améliorations à apporter ici ou là mais c’est l’œil du professionnel qui parle. Terville est le premier à être doté de parkings à guidage numérique. C’est une innovation et j’en suis très fier. »
Pourquoi avoir pris le risque d’investir ici 42 millions d’euros alors que l’offre commerciale sur le sillon semble déjà très importante ?
« Je vous retourne la question : qu’est-ce qui vous fait dire que l’offre est suffisante ou insuffisante ? Des études ont-elles été réalisées à ce sujet ? Vous avez des chiffres à me présenter ? On part uniquement sur des impressions, des ressentis. Or, le commerce est une matière vivante, les concepts de commerce changent. Pour faire face à la concurrence d’internet, il faut proposer des nouveaux moyens de consommation. Notre concept, c’est de proposer le meilleur du commerce de centre-ville, avec cette grande rue piétonne, et le meilleur du commerce de périphérie, avec ces 930 places de parking. Ce que ne pourra jamais offrir un écran d’ordinateur. Ce que nous voulons, c’est offrir une expérience entre êtres humains. S’amuser, rire, et pas seulement consommer. Ici, il y a la possibilité de passer un bon moment sans forcément sortir le porte-monnaie. Et, pour en revenir à la concurrence, j’ajouterai qu’elle a toujours eu du bon. Elle permet de tirer tout le monde vers le haut. Alors, bien sûr, peut-être qu’une dizaine de commerçants vont râler de notre implantation. Mais ont-ils fait leur boulot, se sont-ils remis en question ? Pour moi, le plus important, ce sont les 400 000 visiteurs qui sont venus à SuperGreen en un mois. »
Propos recueillis par Olivier Menu (Républicain Lorrain)
