[Cyclisme] Kevin Geniets en a encore envie

Dimanche, sur Paris-Tours, le Luxembourgeois de 25 ans sera l’un des coureurs protégés de l’équipe Groupama-FDJ sur le final tortueux de la dernière grande classique de la saison.

Pour Kevin Geniets, la saison 2022, aussi prolifique fut-elle, ne s’arrêtera pas directement à Tours, dimanche soir. De lundi à mercredi, l’équipe de Marc Madiot aura rendez-vous dans son centre de la performance de Besançon. «On aura des entretiens de fin de saison, on abordera la prochaine et on passera également des tests médicaux», explique Kevin, lequel pourra enfin, dès jeudi, passer à des vacances bien méritées en Grèce, qu’il partagera avec son pote et coéquipier Quentin Pacher.

La fin de saison est là avec cette dernière classique, un Paris-Tours qui ne figure plus dans le World Tour depuis pas mal de temps déjà, mais qui garde tout son prestige, son aura pour les coureurs plus typés flandriens, les grimpeurs auront pour leur part quitté la scène, si ce n’est déjà fait, la veille en Italie, avec le Tour de Lombardie et son majestueux lac de Côme (lire par ailleurs). «Certes, raconte Kevin Geniets, la course n’est plus dans le World Tour. Mais il n’y a plus de course facile, même à Binche, j’ai trouvé que ça bagarrait beaucoup.»

Un parcours qu’il apprécie

À côté, les chemins de vigne de Paris-Tours, sont un peu plus rustiques, mais cela convient très bien à Kevin Geniets. Ce dernier avait d’ailleurs eu le choix, il aurait très bien pu axer sa fin de saison sur les courses italiennes. Un choix qu’il assume. Comme en 2019 (il n’était pas allé au bout de la course), pour sa première saison, le coureur luxembourgeois clôture son activité 2022 sur la classique des feuilles mortes.

«Je me sens assez bien, même si j’ai eu un peu de mal après le retour en Australie. À Binche (mardi), je n’étais pas top, ça allait, il manquait un peu. Là, je sens à l’entraînement que je suis à nouveau bien», rappelle celui qui a fait l’impasse jeudi sur Paris-Bourges afin de conserver un peu de fraîcheur.

Il dit apprécier le parcours : «C’est vrai que cela ressemble un peu aux classiques de printemps. Sur les chemins empierrés, il faudra avoir de la chance de ne pas crever, ce qui arrive malheureusement fréquemment, ce qui concourt à l’élimination. Il faudra bien choisir ses trajectoires.»

«J’y pense de plus en plus»

Avec Arnaud Démare (deuxième du Tour de Vendée puis à nouveau deuxième jeudi de Paris-Bourges derrière le Belge Jasper Philipsen), et Stefan Küng, Kevin Geniets sera donc le troisième coureur protégé de l’équipe Groupama-FDJ. «On a plusieurs cartes avec Arnaud (Démare) qui a gagné l’an passé et qui va attendre un sprint. Moi, et Stefan (Küng), on cherchera à se glisser dans les coups pour accompagner», poursuit celui qui dit encore resté motivé. On le croit d’ailleurs sur parole.

«Mon objectif était clair pour la fin de saison, rappelle-t-il, c’était le Tour de Luxembourg et les championnats du monde, où j’ai pu m’exprimer comme je le voulais. J’étais à la fois concentré et motivé. Désormais, la motivation est un tout petit peu moins présente, mais Paris-Tours reste une très belle course.» À l’évidence, il ne serait pas contre l’idée de remporter ce qui serait son premier succès international.

«Une première victoire? Cela reste mon but et je m’en approche de plus en plus. Sur le Tour de Luxembourg, je n’étais pas très loin pour le classement général (5^e) et lors des Mondiaux, je n’étais pas loin d’accrocher le top 10. J’y pense de plus en plus, pour ça, il faut que tout se déroule bien le jour J.» Le meilleur pour la fin?