Des stations à sec

Il risque d’y avoir à nouveau du monde aux stations-services luxembourgeoises… même si les prix sont plus élevés qu’en France. Chez nos voisins, le pétrole moins cher a fait tourner la tête de certains. C’est une véritable ruée qu’ont connue les stations et pas seulement celles «estampillées» TotalEnergies qui proposent un rabais conséquent en plus de celui décidé par le gouvernement français.

En Lorraine, les affichettes annonçant des ruptures pour le gazole ont fleuri sur les pompes. Le long des autoroutes, c’est la même histoire avec des panneaux lumineux avertissant que le précieux carburant n’est plus disponible. Bonjour l’angoisse pour ceux qui se déplacent sur de longues distances…

Plusieurs facteurs provoquent cette situation. Deux raffineries en Normandie, les plus grandes de France, sont à l’arrêt à cause d’une grève des salariés qui aimeraient recevoir leur part du gâteau après les hausses spectaculaires et les profits non moins conséquents de leurs entreprises, TotalEnergie et ExxonMobil. Ne nous le cachons pas, ce n’est pas la seule raison de ces ruptures de stock.

Devant les prix intéressants à la pompe, enfin, si on peut dire, les usagers ont tendance à faire le plein de carburant plus souvent. Ils sont même tentés de remplir quelques jerricans. L’objectif : ne pas risquer de payer plus cher ce carburant si on reporte à la semaine d’après son passage à la pompe. Il y a en plus les conducteurs frontaliers qui découvrent la joie de faire le plein de carburant chez le voisin pour moins cher. Et avec tout ça, les cuves se vident rapidement.

Malgré les appels au civisme lancés par les autorités françaises, nul ne semble pouvoir enrayer le phénomène, qui s’accélère au fil des jours. Sur les sites internet spécialisés, ce ne sont plus uniquement les stations-services les moins chères qui sont dévoilées… ce sont surtout celles qui ont encore du carburant à la pompe qui sont mises en avant. Et cela risque d’aller en empirant. Nous risquons donc de voir très bientôt des bouchons à nos stations-services grand-ducales qui sont désertées depuis le mois de septembre. Comme au bon vieux temps…