Le ministère de l’Économie soutient ArcelorMittal dans ses projets de décarbonation qui placent le Luxembourg à la pointe de l’innovation.
Dans son objectif de neutralité carbone d’ici à 2050, ArcelorMittal est épaulé par le ministère de l’Économie. Geert van Poelvoorde, vice-président d’ArcelorMittal et directeur général d’ArcelorMittal Europe, était à Luxembourg, hier, pour signer avec Franz Fayot un protocole d’accord.
Celui-ci vise à soutenir le leader mondial de la production d’acier à travers plusieurs investissements dans les technologies de décarbonation. «Ces projets s’inscrivent dans les priorités du gouvernement pour la transition climatique et représentent une opportunité importante non seulement pour l’environnement, mais aussi pour renforcer la réputation du Luxembourg en tant que site industriel de renom, à la pointe de l’innovation», a commenté le ministre de l’Économie.
De grandes ambitions pour l’aciérie de Belval
L’aciérie de Belval est au sommet de la feuille de route éditée par ArcelorMittal pour ses sites luxembourgeois. 25 ans après le remplacement des derniers hauts-fourneaux par des fours électriques, il s’agit, à présent, de transformer le lieu en y installant, entre autres, un nouveau four à arc électrique (EAF). Il est question pour ce projet d’une somme estimée à 100 millions d’euros.
En plus d’une meilleure efficacité énergétique, l’entreprise espère, via cet investissement, voir ses capacités de production d’acier augmenter de 15 %. Comme le souligne Roland Bastian, directeur technique d’ArcelorMittal Europe : «Ces nouveaux projets assurent la compétitivité, l’attractivité et l’avenir de nos sites de production au Luxembourg». En effet, ces 15 % sont synonymes pour le Grand-Duché d’une autosuffisance en matière de capacité de production d’acier pour couvrir les besoins en produits finis laminés. La réalisation de ce projet est prévue pour 2023/2024.
ArcelorMittal compte, ensuite, s’attaquer à l’empreinte carbone résiduelle via plusieurs développements technologiques. L’entreprise évoque, notamment, le remplacement du gaz naturel dans les fours de réchauffage des laminoirs par des ressources énergétiques alternatives comme l’hydrogène vert ou un système d’induction électrique.
30 millions d’euros à Bissen
Deuxième chantier dans lequel le producteur d’acier place ses ambitions : Bissen. ArcelorMittal compte en faire le premier site neutre en carbone de la division ArcelorMittal Wire Solutions. Sur le terrain, il s’agit d’investissements dans la modernisation des lignes de tréfilage et de galvanisation à travers la mise en œuvre de technologies de pointe. Des études ont été lancées pour confirmer la faisabilité de ce projet. Si leurs conclusions confirment les résultats espérés, un investissement pouvant atteindre 30 millions d’euros pourrait être fait. Il serait étalé sur les cinq prochaines années.
ArcelorMittal annonce également du changement du côté du centre R&D d’Esch-sur-Alzette. Le site, qui fête ses cinquante ans d’existence, devrait déménager non loin de sa situation actuelle pour s’installer à Belval. D’après le producteur d’acier, ce déménagement pourra permettre de consolider les activités de R&D d’ArcelorMittal au Luxembourg en favorisant des interactions étroites avec les sites d’ArcelorMittal Produits Longs, l’université du Luxembourg et le Luxembourg Institute of Science and Technology (LIST).
Atteindre l’objectif le plus rapidement possible
Geert van Poelvoorde l’a annoncé hier : «Le Luxembourg est un port d’attache important d’ArcelorMittal. Si la crise énergétique ne rend pas les choses faciles, il est important de continuer à croire dans la neutralité carbone. Le soutien des gouvernements est primordial pour atteindre cet objectif». Avant le Grand-Duché, l’Allemagne, la Belgique, l’Espagne et la France ont également apporté leur soutien au leader de la production d’acier dans ses projets de décarbonation. «Nous voulons atteindre l’objectif de zéro émission de carbone le plus rapidement possible», a appuyé Michel Wurth, le président d’ArcelorMittal Luxembourg. «Cela dépendra de la disponibilité d’hydrogène et d’énergie verte, mais nous comptons y arriver si possible avant 2050.»
On pourrait penser que, chez Arcelor Mittal, il y aurait au moins un ingénieur ayant une solide formation en physique pour dire à son patron que ces histoires de carbone et pire de décarbonisation ne sont que des sottises, propagées par des écolos-cinglés que les politiques, tous nuls en science avalent comme ils pensent que nous avalons leur propagande.
S’il y en a un, il n’ose pas, de peur de perdre son job.
Encore une fois, comme dans les guerres, la première victime est la vérité.