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Trois ans ferme pour l’ex-cadre FN incendiaire de voitures


Cette peine est assortie d'une inéligibilité de cinq ans et de trois ans d'interdiction de séjour dans la ville de Mitry-Mory, où plus d'une dizaines de voitures étaient parties en fumée rien que dans la nuit du 8 au 9 avril. (photo AFP)

L’ex-cadre du Front national de Seine-et-Marne, Adrien Desport, qui incendiait des voitures dans ce département et dans le Val-d’Oise et dénonçait la montée de l’insécurité, a été condamné mercredi à trois ans de prison ferme.

La prison ferme est une peine « plus qu’appropriée compte tenu de la gravité des faits », a déclaré la présidente du tribunal correctionnel de Meaux en prononçant une peine de quatre ans de prison, dont 12 mois avec sursis et mise à l’épreuve de deux ans à l’encontre d’Adrien Desport, 25 ans, qui a immédiatement été placé sous mandat de dépôt.

Cette peine est assortie d’une inéligibilité de cinq ans et de trois ans d’interdiction de séjour dans la ville de Mitry-Mory, où plus d’une dizaines de voitures étaient parties en fumée rien que dans la nuit du 8 au 9 avril. Il devra en outre indemniser les victimes dont certaines aux revenus modestes n’étaient pas assurées contre l’incendie de leur voiture.

L’un des cinq coprévenus, Jean-Baptiste Nadji, 21 ans, a été condamné à trois ans de prison, dont 18 mois de sursis et mise à l’épreuve de deux ans, cinq ans d’inéligibilité et deux ans d’interdiction de séjour à Mitry-Mory. Il a également été placé sous mandat de dépôt.

Les quatre autres militants âgés de 19 à 25 ans qui comparaissaient en compagnie de Desport ont été condamnés à des peines allant de six mois avec sursis à 18 mois ferme, dont six avec sursis. L’ancienne compagne du N.2 du FN en Seine-et-Marne a été reconnue coupable mais dispensée de peine.

Dans son réquisitoire le 2 septembre, le procureur avait requis quatre ans de prison, dont 12 mois de sursis et mise à l’épreuve à l’encontre de Desport. Il avait souligné une « manipulation électorale pour faire croire à un climat d’insécurité et appeler au vote » FN.

« J’ai commis des erreurs, je suis ici pour payer pour ce que j’ai fait », avait déclaré Adrien Desport qui, avec ses comparses (son ex petite-amie, trois étudiants et un commercial), était également jugé pour avoir participé à une association de malfaiteurs, dénoncé une agression imaginaire et consommé des produits stupéfiants.

La présidente avait décrit à l’audience des soirées de « beuverie et de prise de médicaments » du groupe, partant ensuite en tournées destructrices visant des véhicules au hasard ou d’autres appartenant à des personnes avec qui il avait des comptes à régler. Des actes dont M. Desport se servait ensuite à des fins politiques et pour dénoncer une prétendue montée de l’insécurité.

 

AFP / S.A.

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