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Les agriculteurs mosellans face au fléau des vols dans les fermes


(Photo : RL)

À l’initiative de la FDSEA 57, une réunion a rassemblé les forces de l’ordre et les agriculteurs du canton de Bouzonville, Boulay et Sierck. Ces derniers voient les vols se multiplier au sein de leurs exploitations agricoles, qu’ils peinent à protéger de délinquants venus parfois d’Europe de l’Est.

Effractions, vols, dégradations et intrusions n’épargnent pas les exploitations agricoles. Tel est le constat de bon nombre d’agriculteurs issus des cantons de Bouzonville, Boulay et Sierck. Ces derniers temps, une « multiplication des atteintes aux biens », selon les intéressés, a été constatée sur le territoire. Si bien qu’alertée, la FDSEA 57 – Fédération départementale des syndicats d’exploitants agricoles de Moselle – a pris attache avec la gendarmerie pour organiser une réunion de sensibilisation vendredi 16 septembre. « L’objectif était double. Il s’agissait pour les forces de l’ordre de nous donner quelques clés pour mieux défendre nos exploitations. Et de notre côté, nous avons fait part de notre désarroi face à des situations qui semblent se répéter un peu partout », détaille Antoine Scholtus, président cantonal de Bouzonville.
Dans l’assemblée, beaucoup ont témoigné de leurs mésaventures passées. Du vol de matériel au vol de bétail, en passant par les métaux dérobés, « le but n’était pas de recenser les différents larcins mais plutôt de sensibiliser les agriculteurs à ce qui existe aujourd’hui en termes de protection des biens. On ne peut pas sécuriser une ferme comme on le ferait avec un pavillon. On se sait vulnérables. Mais il y a tout de même des choses à mettre en place ». Comme l’installation de caméras aux points stratégiques des domaines agricoles.

« Les rodéos urbains, c’est aussi dans les champs ! »

« On n’est pas plus épargnés à la campagne qu’ailleurs » martèle Antoine Scholtus. « Il n’y a pas que des rodéos dans les banlieues. Les motocross, on les retrouve aussi dans nos champs ». Ravageant des parcelles entières ensemencées et faisant perdre de l’argent et du temps à l’exploitant. « Les vols dans les fermes ont toujours existé. Mais aujourd’hui, la délinquance prend une autre ampleur. Un tracteur, c’est 500 litres de gazole, une moissonneuse-batteuse, 800. Beaucoup d’agriculteurs ne font plus le plein de leurs engins et n’y mettent que le minimum, de peur de voir leur réservoir siphonné. Croyez-moi, c’est plus fréquent qu’on ne le croit. Et avec la flambée des prix du carburant, on craint que le phénomène ne s’amplifie ».

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