Accueil | A la Une | [Football] L’Euro U17, une page à tourner pour les 2005

[Football] L’Euro U17, une page à tourner pour les 2005


(Photo : Jeff Lahr)

S’ils sont nombreux à avoir été promus, comme lui, chez les U19, les protégés de Mario Mutsch doivent désormais regarder devant eux, prévient le DTN Manou Cardoni.

Des 22 Luxembourgeois ayant pris part en mai à la phase finale de l’Euro U17 en Israël, ils sont pas moins de 12 à avoir été appelés par Mario Mutsch, leur ancien sélectionneur promu cet été à la tête des U19, pour affronter deux fois le Monténégro cette semaine. Rencontres qui vont leur permettre de préparer les matches de septembre face à la Bulgarie, la Turquie et l’Azerbaïdjan, disputés chez les premiers nommés et qualificatifs pour le championnat d’Europe 2023 de la catégorie, joué l’été prochain à Malte et ouvert aux joueurs nés à partir du 1er janvier 2004.

Au sein d’un groupe élargi constitué en majorité de «première année» (15 joueurs sur 29 sont nés en 2005, contre 14 nés en 2004), leur nombre aurait même pu être un peu plus élevé si Tim Flick avait été libéré par Francfort pour ces deux matches amicaux disputés hier à Mertzig (lire encadré) et demain à Hosingen (18 h), ou si Sofiane Ikene n’était pas blessé, mais Manou Cardoni se veut clair : Irigoyen, Agostinelli, Lohei, Lima, Souchard et consorts ne doivent en rien leur présence en U19 à leur qualification historique pour l’Euro U17, tout juste bonne «pour leur vitrine».

«Ce n’est pas une récompense»

«Ce n’est pas un prix, une récompense, prévient le directeur technique national (DTN). L’Euro, début juin, c’était terminé, on n’en parle plus. On a eu de la visibilité, c’était très bien, mais désormais, l’important, c’est qu’ils grandissent et qu’ils passent encore les deux ou trois étapes qui les séparent du haut niveau. Si, dans dix ans, on ne s’est qualifiés qu’une fois et qu’aucun n’a percé… L’idée, c’est d’avoir la meilleure équipe, pas de poursuivre coûte que coûte avec ceux qui ont fait l’Euro. Maintenant, pour les 2005, c’est une remise en question de tous les jours.»

Maintenant, pour les 2005, c’est une remise en question de tous les jours

Si leur contingent est aussi conséquent dans la première liste de Mutsch comme sélectionneur des U19, c’est aussi, d’ailleurs, car certains d’entre eux, comme Fabio Lohei (Metz), Hugo Luis Afonso et Thomas Souchard (Karlsruhe), n’ont été autorisés à disputer qu’un match – le premier – par leur club. D’où un groupe si élargi. Ou parce que des 2004, «qui tiennent très bien la route» dans l’ensemble, aux yeux de Cardoni, sont blessés (Turping), déjà en A (Yvandro Borges) ou ont, comme Flick donc, été bloqués par leur club.

C’est le cas, notamment, de l’ex-Pétangeois Yohann Torres, titulaire avec les U19 de Stuttgart (2 matches, une passe décisive), et de l’attaquant Rayan Berberi, déjà auteur de deux apparitions en Challenger Pro League (le nouveau nom de la D2 belge) avec les U23 du Standard, qui viennent d’intégrer celle-ci au même titre que trois autres équipes Espoirs de clubs pros (Anderlecht, Genk, Bruges).

Dardari et de Sousa font «partie du projet»

Alors qu’il sort d’une préparation avec le groupe pro du Fortuna Sittard (D1 néerlandaise), Roni Klisurica a lui été libéré, et toute la difficulté, lors de ce minirassemblement, est donc de «créer des automatismes» entre des joueurs arrivés (ou qui repartiront) en ordre dispersé, et aux états de forme disparates : leurs contrats à Roda (Pays-Bas) et Monza (Italie) ayant pris fin cet été, Leon Elshan et Diogo Monteiro sont aujourd’hui sans club.

Passé l’an dernier de Dudelange à Mayence, Aiman Dardari n’est, quant à lui, pas encore sélectionnable et manquera donc la Bulgarie. La faute à une procédure de naturalisation qui lui a déjà fait manquer l’Euro U17. Mais le milieu «va devenir luxembourgeois l’an prochain, annonce Cardoni. On voulait quand même le faire jouer, lui montrer qu’on ne l’a pas oublié, qu’il fait partie du projet comme Tomas de Sousa (NDLR : lui aussi né en 2005), de Hanovre, qui est blessé. Ce sont des fils de la formation luxembourgeoise».

Cette semaine, celui de Mario Mutsch, de projet, se résume à «sentir les garçons, voir où ils en sont, avoir un peu la main sur les garçons de l’étranger qu’on ne peut pas prendre quand on fait des amicaux en semaine contre Mayence, Duisbourg, Anderlecht ou le Standard, se faire une image par rapport à son idée de jeu et définir qui sont les joueurs les plus aptes pour celle-ci». Et à ce petit jeu, malgré les mises en garde du DTN, les anciens protégés de Mutsch en U17 partent tout de même avec un avantage certain.

Un commentaire

  1. Un clin d’œil à Nicolas Grezault qui a été à la formation de cette génération 2005.

PUBLIER UN COMMENTAIRE

*

Votre adresse email ne sera pas publiée. Vos données sont recueillies conformément à la législation en vigueur sur la Protection des données personnelles. Pour en savoir sur notre politique de protection des données personnelles, cliquez-ici.