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Bilbao, point de départ du Tour de France 2023


La domination de l’équipe Jumbo aura lourdement pesé sur l’issue de cette édition. Qu’en sera-t-il en 2023? (Photo : afp)

La confirmation de Jonas Vingegaard, la revanche de Tadej Pogacar, l’affirmation d’un nouveau venu? Le Tour 2023, au tracé encore mystérieux hormis le départ de Bilbao, pose déjà de multiples questions. Éléments de réponses.

Un parcours à découvrir

Rendez-vous le samedi 1er juillet. La 110e édition de la Grande Boucle partira de Bilbao et restera trois journées durant dans la région pour le deuxième départ de son histoire au Pays basque, 31 ans après le grand départ donné de Saint-Sébastien près de la plage de la Concha.

Saint-Sébastien, ville hôte de la Clasica qui aura lieu samedi prochain, accueillera l’arrivée de la deuxième étape (départ à Vitoria), au lendemain de la journée inaugurale en forme de boucle à Bilbao. Le troisième jour, la course s’élancera d’Amorebieta en direction de la France, sans doute les Pyrénées.

La suite? «Il y aura des surprises», chuchote-t-on chez ASO sans rien dévoiler des caractéristiques du parcours. Quelle part réservée aux contre-la-montre? Combien d’arrivées au sommet? Une nouveauté est-elle à attendre? Les réponses seront données le 27 octobre lors de la présentation. C’est à partir de cette date que les prétendants aux podiums pourront commencer à peaufiner leur approche de l’événement.

Une confirmation à attendre

L’avènement de Vingegaard, qui avait pris la deuxième place dans un relatif anonymat en 2021, marque un coup d’arrêt pour Pogacar, le «petit cannibale» comparé à Eddy Merckx au départ du Tour. Est-ce le début d’une série? Si le Danois doit sa victoire à la force collective de l’équipe Jumbo, son niveau en montagne le désigne au rôle de leader d’autant que sa performance dans le contre-la-montre de Rocamadour le fait entrer dans une nouvelle dimension.

En fin de Tour, Vingegaard a fait mieux sur les parties plates du parcours que les références du contre-la-montre, l’Italien Filippo Ganna et le Belge Wout Van Aert (les deux premiers des deux derniers Mondiaux de la discipline), ou encore le Gallois Geraint Thomas.

«Je veux revenir pour gagner», a annoncé Vingegaard, passant outre sa timidité naturelle. Son caractère le rapproche du discret Carlos Sastre, l’Espagnol vainqueur quasi oublié de l’édition 2008. Mais son profil de coureur le situe plutôt du côté de Chris Froome, supérieur plusieurs années durant (4 victoires entre 2013 et 2017) avec le soutien d’une équipe dominatrice et surpuissante.

Des jeunes loups à l’affût

Egan Bernal (22 ans), Tadej Pogacar (23 ans), et maintenant Jonas Vingegaard qui ferait presque figure d’aîné à l’âge de 25 ans. Depuis l’édition 2019, le Tour sourit à une nouvelle génération. «Les jeunes coureurs sont de mieux en mieux préparés, dès les juniors», souligne à ce sujet l’expérimenté Geraint Thomas (36 ans et 12 Tours de France depuis 2007).

Candidats à figurer sur la liste, le Belge Remco Evenepoel (22 ans) et le Britannique Tom Pidcock (qui aura 23 ans le 30 juillet) ont encore tout à prouver. Le premier s’apprête à passer un test sur ses capacités à tenir trois semaines dans la prochaine Vuelta. Le second, vainqueur à l’Alpe d’Huez, doit franchir une marche encore plus haute pour jouer continûment les premiers rôles.

Une génération portée sur le mouvement

Tous sont confrontés au problème de la gestion des efforts, de la patience requise dans une course de trois semaines, du risque de l’ennui que supporte mal une génération-zapping portée vers le mouvement. À la façon de Pogacar, le plus complet de tous de l’avis des «anciens» du cyclisme mais coupable/victime de plusieurs erreurs.

«Je pense qu’il a moins bien préparé le Tour de France que les autres années», a estimé la légende Eddy Merckx à la RTBF (télévision belge francophone) en pointant une course de préparation, le Tour de Slovénie, trop facile, et aussi une erreur tactique majeure dans l’étape du Granon. Tentative d’explication: «Il a peut-être pris cela à la légère. Quand on a gagné trop facilement le Tour, on croit qu’on peut tout se permettre.»

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