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Omega 90, des missions et des revendications


L’Omega Haus propose 15 chambres individuelles pour accompagner la personne en fin de vie et soulager ses douleurs comme celles des proches endeuillés. (Photo : fabrizio pizzolante)

Plus de trente ans d’expérience en matière de soins palliatifs et des témoignages élogieux, aussi bien des clients que des auditeurs. Omega 90 est une référence et aimerait que cela se sache.

La Grande-Duchesse, Maria Teresa, n’a «que des éloges à faire à l’association qui multiplie les initiatives créatrices dans un secteur délicat». Omega 90, placée sous son haut patronage depuis 2016, est devenu en 32 ans d’existence une référence en matière de soins palliatifs et d’accompagnement. Le rapport d’activité en témoigne encore, qui revient sur «une année 2021 bien animée», marquée par la crise corona. Le défi a été relevé qui consistait à reprendre une certaine normalité dans le quotidien de l’association.

La soixantaine de personnels de l’association et surtout les 77 bénévoles d’accompagnement ont vaillamment rendu service à leurs clients. En chiffres, notons 133 patients admis au Haus Omega, 4 292 sessions d’accompagnement par le service consultation, 536 participants aux formations en soins palliatifs et 77 bénévoles actifs.  La demande est restée stable par rapport aux années précédentes.

Des retours flatteurs mais aussi des regrets

L’Omega Haus, la Trauerwallis, Omega mécht Schoul, le projet «Palliative Geriatrie» et son réseau, la formation des bénévoles sont autant d’activités qui occupent professionnels et bénévoles. Concernant l’Omega Haus, dont le label suisse «Qualité palliative» a été renouvelé l’été dernier, l’équipe d’audit s’est dite «impressionnée» par l’accompagnement psychologique professionnel et diversifié de Haus Omega.

Même si le bilan est positif pour l’association, qui a droit à des retours flatteurs de ses clients qu’elle accompagne, dans leur fin de vie pour le malade, dans leur deuil pour les membres de la famille et de l’entourage, tout n’est pas satisfaisant. Omega 90 regrette toujours le manque d’engagement du gouvernement pour informer les citoyens sur leur droit aux soins palliatifs. Un droit bafoué, estime même Omega 90. Pour l’association, le stade de maladie du patient n’est souvent pas reconnu comme palliatif et le patient ne connaît pas ses droits et ne les réclame donc pas. Autre souci : la majorité des soignants et des médecins n’est pas formée en soins palliatifs.

Briser le tabou à l’école

L’association propose de faire entrer le PICT (instrument pour la détermination du stade palliatif du patient) dans le règlement grand-ducal du 28 avril 2009 précisant les modalités d’attribution du droit aux soins palliatifs. Une formation continue pour les médecins et le personnel de santé est nécessaire, mais là encore, Omega 90 remarque que sur le plan législatif, cet aspect a été bâclé.

De son côté, et depuis plus de 10 ans, Omega 90, propose le projet scolaire «Omega mécht Schoul» à l’école primaire pour le cycle 3 et bientôt le cycle 4. Dans quel but? Depuis la pandémie de coronavirus, les enfants et les adolescents sont touchés par les thèmes de la mort, du décès et du deuil. «Avec ce projet de sensibilisation élargi « Omega mécht Schoul » pour le cycle 4, nous souhaitons contribuer à écouter les craintes et les inquiétudes des enfants et des adolescents et à créer une base préventive pour une approche positive et ouverte des thèmes de la mort et du deuil», explique l’association dans son rapport.

Omega 90 en quatre services

• Haus Omega, un centre de soins palliatifs avec 15 chambres individuelles qui accueille des personnes en fin de vie avec leurs besoins spécifiques.

• Le service bénévolat, composé de plus de 70 bénévoles qui accompagnent des personnes souffrant d’une maladie incurable dans les hôpitaux, les maisons de soins, au domicile et au centre de soins palliatifs «Haus Omega». Toute personne adulte peut présenter sa candidature pour la formation (composée de 140 heures sur la durée d’un an) qui rend apte à l’accompagnement bénévole en soins palliatifs.

• Le service consultation qui intervient après un décès et informe et accompagne des personnes en deuil, des personnes atteintes d’une maladie grave et leur entourage. Il y a également une consultation spécifique pour enfants et jeunes, le «Kanner- a Jugendservice».

• Le service formation qui organise depuis 1993 des formations continues en soins palliatifs pour les professionnels de la santé et du secteur psycho-socioéducatif.

3 plusieurs commentaires

  1. c’est pas sherwood forest ici! vous avez vu combien de vos cadavres ici? c’est criminel de traumatiser des milliers de jeunes élèves innocents avec votre blabla, contre leur gré et celui des parents! dans une école publique, de l’état!

  2. maman dégoûtée

    mes enfants cycle 3, à 9 ans, vont pas à l’école pour apprendre  » mort, deuil… » !!! on en parle en famille, si besoin !!! mathes, fr, all, … sont assez au programme

    • Ouverture d'esprit

      Je peux comprendre que l’école c’est l’apprentissage des matières concrètes mais si un jour votre enfant fait la macabre découverte d’un corps sans vie pendu à un arbre dans la forêt et la confrontation à la mort peut susciter beaucoup de questions.
      C’est pourquoi il est important de faire comprendre aux enfants le plus tôt possible que la mort est une continuité de la vie et que des rituels d’adieu peuvent aider à accepter.

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