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La zone euro attend les élections avec sérénité


Le commissaire européen Pierre Moscovici et le ministre des Finances luxembourgeois Pierre Gramegna, lors d'une réunion informelle de l'Eurogroupe, ce samedi à Luxembourg, qui a réuni l'ensemble des ministres des Finances de l'UE, ainsi que le président de la BCE Mario Draghi. (photo AFP)

Après des mois de psychodrame, la zone euro a affiché samedi à Luxembourg une grande sérénité à l’approche des élections grecques qui ne devraient pas fondamentalement remettre en cause, selon elle, les engagements pris par Athènes pour obtenir un troisième plan d’aide.

« Il n’y a pas de raison particulière d’être inquiet aujourd’hui », a jugé Michel Sapin, le ministre français des Finances, reflétant le sentiment ambiant lors d’une réunion avec ses homologues européens à Luxembourg. « Tous les partis susceptibles d’être au pouvoir d’une manière ou d’une autre ont voté le plan, ce n’est pas compliqué, cela donne une stabilité », a développé M. Sapin.

« J’ai la sensation, y compris si je regarde les sondages, qu’il y a toujours une très nette majorité pour les partis qui ont soutenu la démarche » d’un nouveau programme d’aide en échange de réformes, a lui aussi estimé Pierre Moscovici, le commissaire européen aux Affaires économiques, à propos du scrutin législatif du 20 septembre en Grèce.

L’ancien Premier ministre grec Alexis Tsipras a précipité ces élections en démissionnant le 20 août, après une scission au sein de son parti Syriza en réaction au lancement du troisième plan de sauvetage financier du pays.

C’est la troisième fois cette année que les Grecs sont appelés à voter, après les élections de janvier qui ont amené Syriza au pouvoir et le référendum sur les mesures d’austérité, qui a failli déchirer la zone euro. Lors des deux scrutins, la Commission européenne n’avait pas caché ses inquiétudes, s’ingérant même dans la campagne. Fin 2014, son patron, Jean-Claude Juncker, avait évoqué sa préférence pour que des « visages familiers » arrivent au pouvoir en Grèce. Pour le référendum du 5 juillet, le Luxembourgeois était allé encore plus loin, faisant activement campagne pour le « oui ». « Un « +non+ voudrait dire (…) que la Grèce dit +non+ à l’Europe », avait-il lancé. Le « non » l’avait emporté très largement.

Tenir parole

Cette semaine, lors de son premier discours sur l’état de l’Union européenne, M. Juncker s’est contenté de demander aux Grecs « qu’ils tiennent parole et respectent l’accord quel que soit le gouvernement qui gouverne », concentrant l’essentiel de son discours sur la crise des migrants qui a éclipsé les turbulences grecques.

Même au sein de l’Eurogroupe, le forum des ministres des Finances de la zone euro, le ton est plus apaisé qu’en juillet. L’Autrichien Hans-Jörg Schelling, pourtant du camp des faucons vis-à-vis d’Athènes, s’est dit « convaincu que la Grèce va faire ce qui a été convenu ». « Quand la campagne électorale sera finie, on arrivera au résultat selon lequel tous respecteront ce qui a été convenu », a-t-il prédit. « Le programme (d’aide) est indépendant de la couleur politique du gouvernement » à venir, a renchéri l’Espagnol Luis De Guindos samedi à Luxembourg.

28,5% des voix pour Syriza selon un sondage

Selon un sondage publié vendredi, Syriza recueillerait 28,5% des voix, devançant de 5 points le parti conservateur Nouvelle Démocratie (ND) d’Evangélos Meïmarakis. Les sondages précédents donnaient ces deux formations, favorables aux réformes exigées par Bruxelles, au coude à coude.

Malgré le calme manifesté par les Européens, il n’y aura pas de temps à perdre après les élections car de nombreuses étapes sont attendues en octobre –dont la première « revue » des créanciers pour décider ou non du déblocage de nouveaux fonds en fonction de l’avancée des réformes–, ainsi qu’une décision cruciale sur la dette grecque.

D’un engagement des Européens à réduire la dette –qui doit grimper à 200% du PIB avec le nouveau programme de 86 milliards d’euros– dépend la participation du FMI au plan d’aide à la Grèce, jugée comme indispensable par un pays comme l’Allemagne. « Le débat sur la restructuration de la dette grecque va être intense en octobre et en novembre, en admettant que tout se passe bien avec la première revue », admettait samedi un observateur.

Dans tous les cas, la Grèce aura besoin d’argent frais « avant la fin de l’année », soulignait une source proche des discussions, sans préciser les prochaines grandes échéances de remboursement. Athènes a jusqu’ici reçu 13 milliards d’euros de la zone euro. Cette somme a principalement servi à rembourser la BCE et un prêt-relais fourni en urgence courant juillet.

 

AFP / S.A.

Un commentaire

  1. Europe is an example of democracy the example to the world… well not in case of greece … UE did give a shit about what greeks though on an expressive election and referendum. I see all wealthy europeans fonctionaires joking with .. they can « work » » » » for EBC … E.COMMISSION… E.C. »justice » or every other EU institition in fact they are all parasites. An hudge family of translators .. for all possible and inagimary languages… is anedotic… an European Commission that is everything else than democratic an europran parlement that does represent no one less their own agenda a corrupted one etc… I hope UK leaves UE and that in France FN wins next elections and in Spain Podemos … I m sick of political corritness sick of politicians without balls in each country we only find politicians worst than dogs … Who did give Germany the power to rule europe ???

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