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Le vaccin obligatoire ne passe pas


(photo AFP)

La dernière plénière avant les vacances d’été s’est ouverte, jeudi, par le très attendu débat sur l’obligation vaccinale. Tout comme le gouvernement, les partis ont décidé de ne pas imposer le sérum.

Ils ont pu fanfaronner, jeudi. Dès le départ vent debout contre l’obligation vaccinale, les trois petits partis d’opposition ont salué le fait que le gouvernement ait enfin pris conscience qu’imposer le vaccin anticovid ne serait ni justifiable ni efficace. «Pour honorer son rétropédalage, il faudrait offrir une médaille d’or au Premier ministre», ironisera même Sven Clement.

Le pirate ne sera pas le seul à viser Xavier Bettel qui, en janvier dernier, avait qualifié d’«incontournable» l’introduction d’une obligation vaccinale. «Cet énorme va-et-vient impacte la confiance de la population en la politique. Oui, il faut pouvoir changer d’avis. Le problème est toutefois que la position du Premier ministre était irréfléchie», fustige Nathalie Oberweis (déi Lénk). Fernand Kartheiser (ADR) reste également méfiant : «Le gouvernement vient en effet de montrer à quelle vitesse il peut changer d’avis».

Plein soutien du CSV

Les piques lancées en direction du Premier ministre libéral – encore flanqué, jeudi, de ses deux partenaires de coalition en la personne des vice-Premiers ministres Paulette Lenert (LSAP) et François Bausch (déi gréng) – ne changent néanmoins rien au fait que la Chambre des députés soit venue cautionner la conclusion tirée vendredi par l’exécutif : au vu de la situation sanitaire actuelle, une obligation vaccinale ne tient pas sur les plans politique, juridique et sociétal. Ce constat gagne encore en ampleur en sachant que le CSV en tant que principal parti d’opposition soutient également la décision prise par le gouvernement.

Il est à souligner que le camp chrétien-social a, lui aussi, retourné sa veste, après avoir plaidé en janvier pour une obligation vaccinale pour tous les adultes, alors que le Premier ministre a suivi l’avis des scientifiques pour limiter le vaccin obligatoire aux 50+ et au personnel soignant. Entretemps, le groupe d’experts ne recommande plus qu’une obligation pour les plus de 50 ans. «D’un point de vue strictement scientifique et sanitaire, je peux comprendre cette position. Mais en tant que responsable politique, il faut prendre en compte d’autres aspects pour la transposition en réalité d’une telle entrave à l’intégrité physique», se défend Claude Wiseler.

Les mesures incitatives pour se faire vacciner, à un moment où toutes les restrictions sont levées, ne seraient plus données, reprend l’élu du CSV. «Même si une obligation vaccinale n’est pas justifiée aujourd’hui, le gouvernement doit avancer sur un projet de loi afin que ce dernier puisse, en cas de besoin, être voté rapidement», tranche Claude Wiseler. La voie choisie, à savoir le dépôt dès aujourd’hui de textes informels, trouve l’accord du CSV. L’ADR qualifie, par contre, cette procédure de «nébuleuse». «Si on veut vraiment d’une vaccination obligatoire, il faut la voter maintenant et pas en automne. Il faut compter trois ou quatre mois pour un schéma vaccinal complet», martèle Nathalie Oberweis.

«Espérer le mieux, se préparer au pire»

Il existe aussi des nuances au sein de la majorité. Le DP du Premier ministre souligne ainsi davantage l’importance de sensibiliser les non-vaccinés car, indique Gilles Baum «l’apport du vaccin n’est pas à remettre en question, même en l’absence d’une obligation vaccinale». «Mais rien n’est exclu si le besoin d’une obligation s’impose», précise le chef de la fraction libérale.

Le LSAP réfute tout reproche de «manque de courage». «Nous avons fait preuve de courage en ne cédant pas face à ceux qui voulaient précipiter les choses. Un débat aussi complexe doit être mené à tête reposée», clame Yves Cruchten. Son parti, et donc aussi la ministre socialiste de la Santé, resterait «prêt à décider d’une obligation vaccinale si la situation le requiert. Notre position n’a pas changé».

Déi gréng misent également sur la force de conviction pour amener les 50 ans et plus à se faire immuniser (voir les taux de vaccination ci-contre) au lieu de prendre le risque de «diviser la société». Josée Lorsché valide néanmoins la décision gouvernementale de lancer la procédure législative informelle : «Oui, il faut se préparer en suivant la devise « Espérer le meilleur et se préparer au pire »».

En fin de compte, il faut retenir que la Chambre doute de l’apport d’une obligation vaccinale qui, le cas échéant, arriverait non seulement trop tard, mais qui ne permettrait pas non plus de convaincre les plus virulents opposants au vaccin. L’impasse totale est confirmée.

Lire notre édito sur ce sujet :
Écran de fumée

4 plusieurs commentaires

  1. Une décision sage, mais qui laisse la porte ouverte à une décision contraire éventuelle en automne… Le bon-sens luxembourgeois doit l’emporter! Les données sanitaires internationales démontrent de plus en plus les risques et le peu d’efficacité de ce vaccin. Laissons nos aînés vieillir en paix et épargnons à nos enfants des séquelles irréversibles! L’Hygiénisme est contre-nature!

  2. Au bout de près de deux ans et demi de recul et des centaines d’articles scientifiques sur le sujet, il est clair pour tous ceux qui ne sont pas directement ou indirectement payés par Pfizer & co que:
    1. ce « produit » est tout sauf un vaccin
    2. il n’empêche nullement la contamination
    3. il est très peu efficace
    4. cette faible efficacité dure quelques semaines au mieux
    5. les effets secondaires délétères touchent en moyenne une personne sur mille, soit quelques millions sur les milliards de gens injectés
    6. comme le risque de la maladie pour les jeunes et sutout les enfants est nul, l’injection de ce produit dangereux à des enfants est tout simplement criminel.
    C’est ça que des fous furieux voulaient rendre obligatoire!!! Il faut les enfermer.

  3. une farce! ils nous prennent pour des cons et nous ont stressé des mois! vive t’Walen 2023 !

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