Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
L’inflation n’épargne aucun secteur. Dans un rapport publié ce jeudi, le Statec s’intéresse à l’envolée des prix dans la construction.
Déjà observée en avril 2021, cette tendance à la hausse s’est accélérée durant l’année. Les prix de la construction résidentielle ont ainsi progressé de 13,9% sur un an. Un nouveau record puisque le taux de variation annuel atteint son plus haut niveau depuis avril 1975.
« Cette nouvelle hausse exceptionnelle et généralisée qui concerne tous les corps de métiers s’explique principalement par l’accélération des prix de nombreux matériaux de construction et des produits pétroliers », note le Statec.
Dans le détail, c’est le gros œuvre qui subit la plus forte augmentation semestrielle (+9,1%). Les couts de terrassement (+6,8%) et les frais de transport ont été impactés par l’envolée des tarifs des carburants. Le renchérissement de plusieurs matériaux utilités en maçonnerie, notamment le ciment et les armatures en fer, a aussi pesé dans le prix du gros-œuvre.
Les tarifs de certains produits d’étanchéité et de finition sont à la base d’une forte progression des prix des travaux de toiture. Ceux-ci ont aussi été largement affectés par la poussée du prix du bois en 2022 (+8,9% en un semestre). Ils ont également été tirés par les prix des travaux de couverture (+9,8%) et de zinguerie (+8,7%).
Tout ce qui concerne les fermetures de bâtiment (fenêtre, porte de garage) progresse de 8,3%. Les prix des fournitures et des frais de transport et de montage sont en cause dans cette évolution. Plus 6% pour les installations sanitaires, plus 6,5% pour le chauffage et la ventilation et plus 8,8% pour les installations électriques, les tarifs des installations techniques ont, eux aussi, globalement grimpé. Ils enregistrent une hausse de 7,2% entre octobre 2021 et avril 2022.