Le retour aux affaires

La journée ensoleillée de vendredi n’y a rien changé  : l’été touche bien à sa fin. Mardi aura lieu la rentrée des classes et, avec elle, le pays recommencera à tourner à plein régime, après deux mois plus calmes. La rentrée des classes sera accompagnée par les rentrées des mondes politique et sociétal.

Même si gouvernement et députés sont déjà de retour sur le front depuis deux bonnes semaines, la cadence va encore augmenter dans les jours et semaines à venir. De nombreux dossiers de poids attendent, en effet, les responsables politiques du pays. Et comme cela a déjà été annoncé avant l’été par le camp syndical, l’automne s’annonce chaud une nouvelle fois.

C’est un acte d’équilibriste que le gouvernement aura à réaliser. Avec la lourde actualité internationale du moment, la présidence européenne du Luxembourg occupera encore fortement plusieurs ministres clés de l’équipe présidée par Xavier Bettel. Malgré cette charge de travail, d’importantes décisions doivent être prises au niveau national. Dans toute une série de domaines, une mise entre parenthèses du travail politique national est à éviter.

Ces jours-ci, les prises de position concernant la réforme fiscale se multiplient. Elle constitue une épreuve majeure pour le gouvernement en place. Avec la coalition composée de libéraux, socialistes et écologistes, il ne sera pas évident de trouver le dénominateur commun. Les syndicats et le patronat veillent déjà au grain. La tripartite du 12  octobre permettra de se faire une première idée du climat social qui règne actuellement au pays.

Dans la foulée de la tripartite sera dévoilé le budget de l’État pour 2016. L’année dernière, le «paquet d’avenir» avait créé d’importants remous. L’équation à résoudre reste de trouver l’équilibre entre la consolidation financière et le maintien d’instruments sociaux indispensables, comme l’assurance dépendance.

Loin de Bruxelles, Strasbourg et aussi du Kirchberg, des défis de taille sont donc (aussi) à relever. Au travail.

David Marques