Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Une ex débarque à l’improviste dans votre vie bien réglée et de mensonges en faux semblants, vous essayez tant bien que mal de ne blesser personne. Mais définitivement, rien ne se passe comme prévu. C’est la malencontreuse histoire d’Alex Goude, Léa François et Jane Resmond dans Cache-moi si tu peux de Sacha Judaszko et Vincent Leroy. Les comédiens nous ont reçus pour nous parler de cette pièce actuellement en tournée.
On vous découvre dans cette pièce drôle au possible et très bien rythmée. Comment l’avez-vous préparée ?
Léa François : Nous avons surtout joué au Tétris avec nos agendas. (rires)
Alex Goude : C’était un peu compliqué en effet, car Jane travaillait sur une autre pièce, Léa était sur les tournages de Plus belle la vie et moi j’étais à Las Vegas. On s’est débrouillé. Nous avons fait une semaine en novembre puis dix jours début janvier, ce qui n’est pas énorme pour une pièce, mais comme mes partenaires sont extrêmement fortes, on s’en est sorti très vite.
Est-ce que vous vous connaissiez avant ?
Ensemble : Non.
Jane Resmond : Et si cela avait été le cas, nous n’aurions pas accepté. (rires)
Est-ce que le fait qu’Alex soit plutôt connu du grand public grâce à l’animation TV et Léa par une série à succès ait pu vous intriguer sur un projet théâtre ?
AG : J’ai commencé au théâtre et c’est par ce que la télé m’a vu au théâtre que j’ai fait du théâtre. Cela faisait quinze ans que je n’étais pas monté sur les planches en France. Je n’avais plus forcément l’envie, et je préférais jouer aux États-Unis. Cela fait super mégalo ce que je dis. (rires)
LF : Quand il a vu les deux bombes que nous sommes, il n’a pas pu refuser. (rires)
AG : Norbert Tarayre que tout le monde connaît et qui est un ami devait la faire. Quand cela lui a été impossible, on m’a appelé et j’étais aux États-Unis avec mon fils donc ce n’était pas simple. J’ai quand même accepté de faire une lecture et j’ai trouvé deux nanas suffisamment cinglées pour que je m’embarque dans cette aventure.
Vous partagez votre vie justement entre les États-Unis et la France. Pas trop difficile ?
LF : Il est complètement en jetlag. (rires)
AG : Je me suis posé justement ce midi. Je suis rentré chez moi me doucher, prendre mes affaires puis direction le théâtre. Tout va bien, je suis en pleine forme.
Vous bougez beaucoup sur scène, notamment lors de la soirée de la Saint-Valentin. C’est parfois un marathon ?
AG : Quand ce sont des petits théâtres, ça va mais quand la scène fait 12 mètres d’ouverture, c’est plus physique en effet. Et ce passage est difficile, car on s’embrouille tous, ça va très vite, on doit faire plein de choses en même temps… Jérôme court pour satisfaire autant Mathilde que Gwen, et ce n’est pas une chose simple en cette soirée aussi spéciale.
Qu’est-ce qui respectivement vous plaît le plus dans cette pièce ?
JR : C’est un vaudeville mais il y a des situations dans lesquels les quiproquos sont vite résolus, et on passe à un autre. Cela me plaît beaucoup. Ce qui me dérange est le manque de rythme et donc le manque de crédibilité que l’on peut retrouver dans certaines pièces. Si on passe quarante minutes sur un quiproquo où tout le monde connaît déjà le pourquoi du comment, je trouve que l’on prend le public pour des idiots.
AG : Jane a totalement raison. J’avais aussi une hantise, que ce soit une pièce qui se passe pendant le confinement et au final, ce n’est que le prétexte à toute la suite et à quelque chose de très drôle. Et sinon, ce que j’aime le plus, ce sont les fous rires de Léa.
LF : Tu ne savais pas en t’engageant sur la pièce que j’allais en avoir. J’ai parfois trop de mal à me retenir, c’est aussi le cas sur un plateau. Dans cette pièce, je suis la relou qui invective tout le temps donc cela le ferait moyen si j’avais toujours des fous rires. Et Alex a raison par rapport au confinement, et je crois surtout que les gens ont besoin de rire après tout ce que l’on a enduré.
C’est un exutoire sur toute cette période ?
JR : Oui mais en même temps, les auteurs avaient la volonté que ce soit juste un prétexte. On dit le mot « virus » une fois mais je ne suis même pas convaincue qu’il faille le garder.
Votre personnage justement est le plus déjanté. Qu’est-ce qui vous a séduit chez Gwen ?
JR : Ah bon. (rires) Oui, elle est très drôle et il y aussi une forme de sincérité. Elle ne reste pas que la blonde de service, et à la fin, elle rebondit, avec toujours une forme de naïveté. J’adore jouer avec les personnages.
AG : Et tu nous fais parfois des coupes improbables qui nous font mourir de rire, notamment ta coupe en palmier.
Léa, la fin de Plus belle la vie a été annoncée dans les médias. Comment le vivez-vous ?
LF : Il n’y a rien d’officiel pour le moment donc tout continue. Il y a des négociations en cours. Cela se peut que cela s’arrête. C’est en tout cas important dans ma vie car je suis arrivée sur la série pour trois mois, et cela fait quatorze ans que je travaille dessus. J’ai passé toute ces années à kiffer donc si cela s’arrête dans quelques mois, je les prendrai avec le même plaisir.
Comment gérez-vous les tournages justement sur la série et la tournée avec la pièce ?
LF : C’est compatible car on a les plannings de tournée en amont donc j’arrive à bloquer les dates.
Quels sont vos projets ?
LF : La tournée avec la pièce jusqu’en juin, les tournages de Plus belle la vie et une nouvelle intrigue jusqu’en mai. J’ai aussi un téléfilm Une reine disparaît qui sera diffusé prochainement sur France 3
JR : J’ai aussi travaillé sur une autre pièce Promesse de campagne de Pierre Sauvil avec notamment Tonya Kinzinger à l’Alhambra, et je continue le théâtre.
AG : J’ai toujours mon show à Las Vegas et que l’on reprend jusqu’en juillet. Je le gère à distance parfois donc ce n’est pas toujours facile. Je continue Y’a pas d’erreur car le programme fonctionne très bien. Lumni est toujours à l’esprit et surtout, je prépare mon premier film. Cela me prend aussi beaucoup de temps, et j’espère le tourner en fin d’année pour une sortie en 2023. Il sera notamment question d’amour. Cela fait des milliers d’années que les gens pensent avoir la recette mais manifestement, non. J’espère que le film va nous y aider.
