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Jeff Strasser Cup : «L’année prochaine, on veut une équipe de Premier League»


Eric Bosseler. (photo archives LQ/Julien Garroy)

JEFF STRASSER CUP (21e ÉDITION) Eric Bosseler, trésorier de l’US Mondorf, nous a expliqué à quel point son club était heureux de faire revivre un tel événement après deux ans de covid.

L’US Mondorf, comme tous les clubs du pays, sort de deux saisons particulièrement perturbées par l’épidémie de coronavirus. Votre 20e édition de la Jeff Strasser Cup est passée à l’as. Rétrospectivement, comment l’avez-vous vécu ?

Eric Bosseler : On retrouve enfin un tournoi au sens tout à fait classique, en extérieur donc sans restriction. La 20e édition ne s’étant pas jouée, on s’est contenté d’éditer une brochure pour fidéliser nos sponsors. Pour nous, cette année, il s’agira quand même bien de la 21e édition. C’est embêtant de ne pas avoir eu d’anniversaire des 20 ans, mais c’est surtout les recettes qui nous ont manqué. On parle d’un chiffre d’affaires de plus ou moins 50 000 euros et des recettes d’environ 25 000 euros. Un club comme nous vit surtout des événements festifs comme une Jeff Strasser Cup ou la fête nationale. Mais ce n’est pas qu’une question d’argent! L’objectif reste le même : la promotion du football luxembourgeois, faire se rencontrer des équipes et des scouts étrangers…

C’est combien de temps de préparation, une Jeff Strasser Cup ?

On commence aux environs de la Toussaint avec les invitations, la planification des transports ou de l’hébergement. C’est assez lourd comme organisation, même si une certaine routine s’est installée et que la majorité des clubs qui vont revenir d’une année sur l’autre confirment leur présence dès la présente édition.

C’est une recette de plus ou moins 25 000 euros

Pourtant, les deux seuls invités permanents, au niveau international, semblent être les deux clubs qui comptent le plus aux yeux de Jeff Strasser : le FC Metz et Kaiserslautern.

Effectivement. On aime changer les équipes pour montrer aux gens que ce n’est pas toujours la même chose. On s’efforce de garder cet équilibre de huit équipes étrangères et huit équipes luxembourgeoises alors qu’on n’aurait absolument aucune difficulté, vu notre réputation, à inscrire seize équipes étrangères. Mais alors on ratera notre objectif qui est de faire rencontrer des clubs pros à de jeunes Luxembourgeois. Ces dernières années, on avait pas mal d’équipes belges comme le Standard, Anderlecht. Mais on change. On avait un accord quasi bouclé avec Everton cette année, mais alors que c’était presque signé, nous nous sommes heurtés à un problème de restrictions liées au transport aérien, l’Angleterre ne faisant plus partie de l’Union européenne. Mais l’année prochaine, on va essayer d’avoir une équipe de Premier League à l’affiche.

C’est difficile d’appâter de grosses écuries de cet acabit ?

On est très connus en Allemagne et, forcément, les clubs qui se rencontrent sur des tournois internationaux se parlent entre eux.

L’une des têtes d’affiche de cette saison, c’est le Sporting Portugal, un très gros centre de formation…

Oui, parce qu’ils jouent un autre tournoi en Allemagne et on se partage les frais avec l’autre organisateur. Entre le transport, l’hébergement à Remerschen, la nourriture… on est facilement à 4 000 euros de dépenses pour une telle équipe. Ce n’est pas rien! Mais si tu veux gagner en attractivité… Ce genre d’équipe, pour notre grosse communauté portugaise du Grand-Duché, c’est parfait.

En vingt ans de compétitions, jamais une équipe luxembourgeoise ne s’est imposée au stade John-Grün. C’est pour cette année ?

Il y a toujours des équipes luxembourgeoises que tu invites par sympathie, aussi parce que leurs clubs t’invitent à leurs propres tournois, mais dont tu sais très bien qu’elles n’ont pas le niveau. La sélection luxembourgeoise, par contre, tu vois que sur le terrain, il y a un autre langage footballistique qui se rapproche de celui des clubs professionnels invités. Même s’il reste une petite différence, notamment au niveau des gabarits. Mais oui, effectivement, c’est toujours une équipe internationale qui s’est imposée ici et on attend toujours. Un club luxembourgeois qui gagne ici, ce serait un marqueur.

En 2007 ou 2008, quand on avait 10 à 15 centimètres de neige sur le terrain…

Si on pouvait vous demander un seul souvenir, celui qui vous a le plus marqué en vingt années ?

Ce serait en… 2007 ou 2008, je ne sais plus. Le matin, on avait 10 à 15 centimètres de neige sur le terrain. Il a fallu appeler la commune à l’aide, à un moment où il n’y avait pas encore de machines pour déblayer la neige. On a commencé à déblayer à la main. C’était hallucinant, mais ça a marché et même si on a démarré avec vingt minutes de retard, le tournoi a eu lieu! Bon, en même temps, on a aussi déjà eu des éditions à 27 °C où tout le monde repart avec un coup de soleil…

On sera plus près de ce genre de conditions, ce week-end. Du coup, cela donnera quoi ?

Entre 800 et 1 500 visiteurs le lundi. Avec 40 bénévoles pour faire tourner l’ensemble, dans une organisation millimétrée où rien que pour les repas, on est à la minute près pour parvenir à faire manger seize équipes en une petite heure. À côté de ça, le match de l’équipe première à Pétange (NDLR : samedi, à 18 h), même si cela reste une priorité surtout parce que c’est le premier de notre nouveau coach, David Zitelli, c’est… Disons que le focus reste quand même sur le tournoi, parce qu’on ne l’a plus joué depuis deux ans !

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