Le Quotidien Indépendant Luxembourgeois
Lux–Airport investit dans la production de carburant d’aviation durable basé sur l’énergie renouvelable en acquérant une partie de la société Norsk e-Fuel.
Le consortium Norsk e-Fuel (NEF), dans lequel investit l’opérateur de l’aéroport de Luxembourg, a été présenté ce mardi par les acteurs du dossier – le ministre de la Mobilité, François Bausch, lux-Airport, Cargolux – comme une société leader dans le développement de la production de fuel synthétique (e-Fuel) grâce à ses partenaires industriels ou experts en technologie et ses brevets innovants.
La société est décrite comme parfaitement positionnée pour développer et réaliser la production de fuel synthétique grâce à la technologie de Power to Liquid (PtL) à l’échelle de l’aviation.
Ce carburant d’aviation durable (ou SAF en anglais) permettra de réduire significativement les émissions de CO2 liées au secteur de l’aviation, d’après les promoteurs de cet investissement.
De l’eau, du CO2 et de l’électricité renouvelable
La première unité de production de Norsk e-Fuel est prévue à Mosjøen en Norvège, site qui fournit les quantités d’énergie renouvelable et les infrastructures nécessaires. Le début de la production est prévu pour 2024. Lux–Airport valorise ainsi le développement de la production de carburant d’aviation durable (SAF) à partir d’électricité renouvelable et de CO2 capté dans l’air et d’eau.
Le carburant de synthèse, un carburant renouvelable, permet de réduire les émissions sur l’ensemble du cycle de vie jusqu’à 99 % par rapport aux carburants classiques. De plus, sa production n’entre pas en concurrence avec la sécurité alimentaire par rapport à l’utilisation des terres agricoles.
Cet investissement répond à la volonté de lux-Airport de se conformer à la proposition «Fit for 55» de la Commission européenne qui a pour objectif de réduire les émissions de CO2 de 55 % d’ici 2030.
Le carburant d’aviation durable appelé à être incontournable
Pour l’industrie de l’aviation, l’objectif est de remplacer les combustibles fossiles utilisés dans l’Union européenne par un quota de 63 % de carburant d’aviation durable en 2050. Ce pourcentage comprend une part de 28 % de carburants de synthèse (carburants renouvelables d’origine non biologique).
En 2030, tous les aéroports de l’UE accueillant plus d’un million de passagers ou 100 000 tonnes de fret seront obligés d’utiliser dans leur consommation totale de carburant au moins 5 % de SAF, dont une part de 0,7 % composée par des carburants de synthèse.
Ce qui est valable our la Norvège, petit pays où l’électricité est essentiellement d’origine hydraulique ne l’est absolument pas pour de grands pays comme l’Allemagne ou la France.
C’est donc de la poudre aux yeux.