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Vuelta – Sbaragli surprend Degenkolb


Kristian Sbaragli jubile, contrairement à John Degenkolb ou Jempy Drucker (coincé derrière Julien Simon, le coureur de Cofidis). (Photo : DR)

Jempy Drucker s’est retrouvé enfermé et n’a pu défendre ses chances. «C’est une occasion de ratée», reconnaissait-il.

L’Italien Kristian Sbaragli (MTN-Qhubeka) a surpris l’Allemand John Degenkolb pour remporter, au sprint, la 10eétape du Tour d’Espagne, hier entre Valence et Castellon, où le Néerlandais Tom Dumoulin a conservé son maillot rouge, avant une journée de repos bienvenue, aujourd’hui en Andorre.

Après une hécatombe d’abandons de sprinters (Nacer Bouhanni, Jasper Stuyven, Peter Sagan, Caleb Ewan…), Degenkolb (Giant-Alpecin) semblait favori pour s’imposer au terme de cette ultime journée de plaine, avant de faire relâche et d’aborder demain une redoutable étape pyrénéenne. Mais le vainqueur de Milan-San Remo et Paris-Roubaix 2015, trop court, a échoué à la deuxième place derrière l’étonnant Sbaragli et devant l’Espagnol José Joaquin Rojas (Movistar), troisième. «J’ai essayé d’anticiper sur Degenkolb. On savait qu’il était sans doute le plus rapide, a commenté l’Italien (25 ans) au micro de la télévision publique espagnole. Cette victoire est un rêve.»

C’est le plus beau succès de la jeune carrière de Sbaragli, passé pro en 2013 chez MTN-Qhubeka. Cette victoire récompense aussi la modeste équipe sud-africaine, qui a fait honneur à son statut d’invitée sur le Tour de France, puis sur la Vuelta avec une victoire d’étape à chaque fois.

Un répit en attendant l’étape reine

Pour Giant-Alpecin, en revanche, la déception est grande tant Degenkolb semblait avoir un boulevard devant lui dans cette étape : Ewan a abandonné en début de course et le peloton a neutralisé toutes les échappées, notamment une tentative de l’Italien Alessandro de Marchi (BMC) et des Français Romain Sicard (Europcar) et Kenny Elissonde (FDJ), repris à moins de cinq kilomètres du but.

«Je suis très déçu d’avoir été enfermé, j’ai lancé mon sprint trop tard», a pesté Degenkolb sur son compte Twitter.

L’Allemand n’était pas le seul, Jempy Drucker se trouvait également dans le même cas de figure (lire ci-dessous).

Tom Dumoulin, qui s’est dépensé en tête de peloton au service du sprinter allemand, n’a pas suffi. Comme tous les autres favoris, le Néerlandais a néanmoins passé une journée tranquille et a conservé le maillot rouge de leader, qu’il portera demain en Andorre pour ce qui s’annonce comme l’étape reine de cette Vuelta.

La 11e étape (138 km) prévoit, en effet, six cols au programme, dont une rude ascension finale à l’Alto Els Cortals d’Encamp (2 100 m). Et elle devrait permettre d’en savoir plus sur la hiérarchie entre favoris, alors que les prévisions météo font craindre un temps pluvieux.

Dumoulin pourra-t-il résister à ses principaux poursuivants au classement général, comme Joaquim «Purito» Rodriguez (Katusha, 2e du général à 57″), Alejandro Valverde (Movistar, 6e), Nairo Quintana (Movistar, 7e), et surtout Chris Froome (Sky, 8e à 1’18 »)?

«Ce sera très difficile, mais je vais tout essayer, a assuré le coureur néerlandais. Je vais essayer de donner mon maximum, beaucoup de choses peuvent arriver. C’est peut-être l’étape la plus difficile que j’ai jamais eue à affronter.»

Entretemps, le peloton va pouvoir prendre aujourd’hui une journée de repos bien méritée, après la chaleur et la nervosité de la première semaine, marquée par de multiples chutes. Les dernières victimes en date ont été deux coureurs de Sky, l’Irlandais Nicolas Roche (toujours 4e au général) et le Colombien Sergio Henao.

Le Quotidien

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