En manque d’inspiration, Wiltz n’est pas parvenu à inscrire son premier but à domicile et a subi sa quatrième défaite de la saison contre Mondorf (0-1).
Soucieux de réduire au silence Osmanovic, le principal atout offensif de Wiltz, Mondorf est allé décrocher son premier succès de la saison.
Émile, 70 ans dont une vingtaine à faire vibrer ses cordes vocales comme speaker au stade du Gétzt désespère tout en désignant un CD placé dans le lecteur. C’est qu’en trois sorties à domicile, il n’a pu écouter que la piste 2 sur laquelle figure l’hymne de la LFL : «On a une nouvelle chanson si on marque. Mais comme on n’a pas encore mis un but à domicile, je n’ai pas encore pu l’écouter…» Hier, l’homme aurait eu l’occasion de la diffuser sans un manque criant de réalisme.
À l’image d’un Albanese qui, malgré sa position excentrée, se procure les meilleures occasions. Mais lorsqu’il ne croise pas trop sa frappe (6e), sa tentative finit dans les bras de Worré (30e). Dépendant d’Osmanovic, son unique buteur cette saison, Wiltz l’est incontestablement et ce n’est un secret pour personne. Surtout pas pour Mondorf dont la mise au silence du Bosnien était sa priorité. Mission réussie puisqu’à l’exception d’une tentative dans une position impossible (8e), on n’a quasiment pas vu celui qui est revenu tardivement de vacances et a raté une grosse partie de la préparation estivale en raison d’une blessure à un bras.
Valente, un but et une barre
Capable toutefois de crucifier n’importe qui de sa patte gauche sur coup de pied arrêté, dans le jeu Osmanovic a manqué de tranchant. De justesse aussi comme lorsqu’il perd ce ballon en milieu de terrain permettant à Thonon de lancer en profondeur Medri dont la frappe est déviée par Ruffier sur son poteau (35e). Dans la foulée, sur une action similaire, Medri joue le passeur décisif pour Ramiro Valente qui, d’un pointu, trompe le pauvre Ruffier (0-1, 36e). Habile techniquement et doté d’une bonne vision du jeu, l’ancien joueur de Sandweiler aurait pu s’offrir un doublé si sa frappe enveloppée n’était pas venue mourir sur le dessus de la barre de Ruffier (67e).
Mondorf aurait pu ouvrir le score plus tôt au vu des espaces laissés par l’équipe nordiste. Comme sur cette contre-attaque rondement menée et à l’issue de laquelle Ruffier se couchait parfaitement sur une frappe de Nabli (25e). L’ouverture du score n’allait pas à l’encontre du cours du jeu et Wiltz, incapable de changer de rythme et de surprendre son adversaire, en était réduit à espérer trouver la faille sur des occasions qui n’en étaient pas vraiment, à l’image de cette frappe bien trop molle de Cheriak (48e) ou ce centre trop en retrait de Berbist pour Fernandes qui ne pouvait redresser la trajectoire (75e). Ce même Fernandes dans les pieds duquel Worré sortait parfaitement (86e) pour assurer le premier succès de la saison de Mondorf. À Wiltz, pour le plus grand malheur d’Émile, qui espérait avant le coup d’envoi, en faisant remarquer que Wiltz avait décroché son premier succès la saison passée contre Mondorf, c’est la même chanson…
Charles Michel