La candidate « envisagée » à l’élection présidentielle Christiane Taubira a annoncé dimanche qu’elle se soumettrait au résultat de la Primaire populaire, une initiative citoyenne à laquelle Yannick Jadot pour les écologistes et Jean-Luc Mélenchon (LFI) continuent d’opposer une fin de non-recevoir.
« J’accepte le risque de la démocratie. J’accepterai le verdict de la Primaire populaire », « dernière chance d’une union possible de la gauche », a déclaré l’ancienne ministre de François Hollande depuis un marché de Bondy (Seine-Saint-Denis). Après avoir envisagé une primaire où s’engagent les candidats, le collectif de la Primaire populaire a changé de pied face au refus de plusieurs d’entre eux, en prévoyant une « investiture populaire », un vote de ses plusieurs centaines de milliers d’inscrits sur internet.
« C’est la plus belle des légitimités », a estimé Christiane Taubira, une figure prestigieuse auprès de certains électeurs, mais dont l’entrée dans l’arène en décembre n’a pour l’heure pas suscité de percée dans les sondages. « J’invite les autres candidats de gauche et écologistes à en faire autant », c’est-à-dire accepter le « verdict », a-t-elle dit. « Il n’y a rien à craindre des électeurs de la Primaire populaire, qui sont épris de toutes les justices », a-t-elle ajouté, insistant: « Nous avons donc à accepter ce risque, pour ma part je l’accepte ».
La candidate socialiste Anne Hidalgo a reconnu samedi l’échec « pour l’instant » de sa propre proposition d’une primaire en l’absence de l’engagement des autres candidats, l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon, l’écologiste Yannick Jadot, le chantre de la « Remontada » Arnaud Montebourg et le communiste Fabien Roussel.
« L’union ne peut pas être une martingale » et « doit se construire sur des idées », a mis en avant le candidat écologiste Yannick Jadot, lors de « Questions politiques » sur franceinfo, France Inter et Le Monde. Le leader écologiste a jugé sévèrement les « divisions » au sein du PS et de la social-démocratie, « dans une dépression absolue ». « On se serre les coudes, juste pour ne pas sombrer », a-t-il relevé, ciblant également « des femmes et des hommes providentiels qui arrivent sans l’ombre d’un projet », un coup de griffe visant Mme Taubira.
Il s’est également montré critique à l’endroit des modalités de la Primaire populaire qui fait concourir les candidats même sans leur accord, un modus operandi « très choquant ». « La Primaire populaire, c’est aussi un microcosme et elle n’a de populaire que le nom », a-t-il complété.
Même s’il dit « comprendre cette aspiration à l’union », le candidat insoumis Jean-Luc Mélenchon a lui aussi balayé une participation. « Ce n’est pas mon affaire (…) Ce n’est pas d’union dont nous avons besoin parce qu’elle empêcherait la mobilisation », a-t-il expliqué au Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI.
La gauche est fragmentée en cinq candidatures principales, aucune d’entre elles n’étant en mesure de rivaliser dans les sondages avec les droites et Emmanuel Macron. Christiane Taubira appelle les « citoyens qui veulent le changement à se bouger pour mettre un coup de pied aux fesses de ceux » refusant l’union, en s’inscrivant au vote de fin janvier, a expliqué son entourage à l’AFP.
Contente Que elle a gagné la première populaire. On espèrent qu’elle va comme présidente (a)