Les ménages du Luxembourg polluent de moins en moins

Au Grand-Duché, les émissions de CO2 par habitant sont passées de 3,5 à 2,5 tonnes en moins de dix ans.

Alors que le pays n’est pas épargné par la crise climatique – 2020 fut la septième année d’affilée avec des précipitations inférieures à la normale et la huitième d’affilée avec un nombre de jours anormalement chauds, 2021 restera marquée par des inondations record pour lesquelles 125 millions d’euros ont été déboursés par les assurances – les ménages y sont de plus en plus sensibles et leurs efforts apparaissent désormais clairement dans les chiffres.

Ainsi, selon le Statec qui a publié hier la mise à jour de son tableau de bord relatif aux indicateurs du changement climatique, l’intensité carbone des ménages luxembourgeois est en baisse continue depuis 2010 : les émissions de CO₂ qui culminaient à 3,5 tonnes par habitant cette année-là, n’atteignaient plus que 2,5 tonnes en 2019, transport et logement inclus. Le poste du chauffage représentant à lui seul 68 % des émissions des résidents, le transport 38 %.

Au même niveau que l’industrie

Au total, en 2019, 16 % des émissions de dioxyde de carbone étaient ainsi imputables aux ménages, soit quasiment la même quantité que le secteur de l’industrie nationale avec 17 % ou celui des services avec 15 %. Sans surprise, c’est la branche des transports qui pollue le plus au Luxembourg avec 45 % des émissions de CO₂. Dans le bas du tableau figurent le secteur de l’énergie (6 %) et l’agriculture (1 %).

Le Statec souligne aussi que, parallèlement à la taxe carbone de 20 euros par tonne de CO₂ mise en place cette année sur toutes les énergies fossiles, le prix moyen du carbone lors des enchères pour l’achat de permis d’émissions au Luxembourg est passé de 5,80 euros la tonne en 2010 à 24,60 euros la tonne en 2020.

De quoi booster la transition vers les énergies renouvelables qui ont vu leur consommation totale grimper de 90 % ces dernières années, passant de 1 284 GWh en 2010 à 2 445 GWh en 2019.

LQ