Il se pointe toujours à l’improviste, au plus mauvais moment. Cet invité-surprise que personne n’a convié tape l’incruste, monopolise l’attention et met les pieds dans le plat avec ses gros sabots. Pour les fêtes, nous aurons tous à nos tables de réveillons cet étrange compagnon, qui débarque les mains vides, mais ramène sa science.
De son petit nom, Omicron. Eh oui, en cet hiver variant les plaisirs d’offrir et les joies de recevoir, le covid nous en remet donc une nouvelle souche. Sans doute n’en avons-nous pas encore tous notre dose (de rappel). De quoi déjà augurer une bonne crise de foi en l’avenir.
Mais puisqu’il est là, il faut pourtant faire avec. Essayons de voir le bon côté des choses et le verre à moitié plein. Plutôt que de finir avec un sérieux coup dans le nez, on enchaînera les autotests sous le sapin ou la boule à facettes. Un one shot pour s’en coller plein les narines sans risquer le ridicule d’une fin de soirée noyée dans le vague à l’âme ni l’amertume fiévreuse de la gueule de bois carabinée du lendemain.
Une bonne façon, aussi, de se préparer au «dry january». Ce mois de janvier durant lequel on est censé se mettre vraiment au sec, pour vivre de tout cet amour reçu en messages groupés et d’eau fraîche. D’accord, c’est vrai, on a connu des Noëls et Nouvels Ans plus joyeux.
Ne nous plaignons malgré tout pas trop, nous pourrions connaître la rigueur allemande : des rassemblements, même entre personnes vaccinées, limités à un maximum de dix invités pour la nuit de la Saint-Sylvestre, comme l’a annoncé hier le chancelier Olaf Scholz.
Une restriction qui vaudra également pour toutes les réunions privées dès le 28 décembre. Pour les non-vaccinés, la limite tombe même à deux convives par foyer. Pas un de plus. Et que dire des Pays-Bas, où les autorités ont brisé la trêve des confineurs depuis dimanche dernier.
Chacun chez soi, vacciné ou pas. Avec des commerces, restaurants ou cinémas fermés jusqu’à nouvel ordre. Sale ambiance, en Europe. Attendons encore de savoir à quelle sauce le gouvernement luxembourgeois va nous manger ce matin…
Alexandra Parachini