Quatrième lundi à Malaga. Quatrième hier à Ronda. Jempy Drucker confirme ses belles dispositions dans ce Tour d’Espagne où les sprinteurs se doivent de sauter à pieds joints sur la moindre occasion, car elles ne seront pas si nombreuses.
Aujourd’hui, d’ailleurs, la sixième étape, entre Cordoue et la Sierra de Cazoria, devrait revenir à des puncheurs grimpeurs, étant donné que l’arrivée est située au sommet d’un col de troisième catégorie. Et hier, il ne s’agissait pas d’un final tout plat, mais en faux plat montant. «Je préfère ce genre d’arrivée, car là, ce sont les plus costauds qui sortent, alors que les arrivées plates, tu peux faire quelque chose sans être fort.»
Mais Jempy Drucker est fort, c’est une certitude. S’il n’a jamais été dans le coup pour la gagne, il a décroché sa quatrième place avec les tripes. Et comme souvent, il a dû se débrouiller seul dans l’approche de l’emballage final. Et comme d’habitude, pour mieux se replacer, il a dû commencer son sprint plus tôt que les coureurs emmenés par leur train.
Ainsi, on l’a vu aux 300 mètres se glisser derrière Peter Sagan, lequel a buté sur les derniers mètres, Caleb Ewan et John Degenkolb leur étant manifestement supérieurs. «Quatrième, c’est O. K. pour moi, je pense que je suis à ma place. J’ai de nouveau montré que, même tout seul, je sais rivaliser avec les meilleurs.» Effectivement…
Denis Bastien