La dégradation des sols pourrait nous coûter cher

L’Administration de l’environnement publie un rapport qui met en avant le manque de cohérence dans la protection des sols.

Il est la base 95% de notre alimentation et il joue un rôle prépondérant dans l’économie, par le biais de la production agricole, de l’épuration de l’eau, de l’atténuation des évènements climatiques majeures et leurs conséquences. Mais il n’est pour l’instant que peu protégé… C’est le constat que dresse l’Administration de l’environnement publié ce mercredi à propos du sol.

Pourtant, les menaces qui pèsent sur les sols du Grand-Duché et d’Europe sont nombreuses et bien souvent irréversibles : contamination, artificialisation, imperméabilisation, érosion ou encore exploitation intensive. Et leurs conséquences sur notre économie et sur l’environnement pourraient être très importantes. Le rapport cite comme exemple l’accélération du déclin général de la biodiversité, les possibles diminutions des rendements agricoles, l’augmentation du coût du traitement de l’eau ou la hausse des coûts des dégâts induits par les catastrophes climatiques.

« Au Luxembourg, le montant des coûts engendrés par la dégradation des sols n’est pas encore connu, mais des études menées dans d’autres pays européens laissent présager que ce montant serait de plusieurs dizaines de millions d’euros chaque année. De plus, les travaux déjà menés suggèrent que la majeure partie de ces coûts est supportée par la société et non par les acteurs à l’origine des dégradations. »

Une collaboration accrue

Afin de mettre une place une protection efficace des sols, le rapport met en avant la nécessité d’un cadre légal cohérent. Aujourd’hui, le problème vient du fait que toutes les dispositions législatives concernant le sol existent soit de façon dispersée soit en se limitant à certains aspects, par exemple, l’aménagement du territoire ou bien les déchets. Pour résoudre cela, le rapport suggère une collaboration accrue entre tous ces acteurs nationaux.

LQ