Non, on ne va pas vous parler de jardinage. Des mauvaises herbes peuvent néanmoins gravement nuire à votre pelouse. Il est bien connu que le football se joue sur des gazons parfaitement entretenus, du moins dans les championnats professionnels. Malgré tout, des mauvaises herbes menacent ces pelouses et avec elles un sport qui continue à déchaîner les passions auprès de centaines de millions d’amateurs. Et ce sont également des centaines de millions, cette fois comptabilisés en euros, qui constituent un poison pour le football.
Il ne faut pas être si naïf. Le football professionnel ne vit que par et pour l’argent. Oubliées les déclarations selon lesquelles l’impact financier de la pandémie de coronavirus allait assainir un marché en surchauffe. Oubliée aussi la volonté de se montrer plus modéré et revenir davantage aux valeurs intrinsèques du football. Il fallait s’y attendre. La même volte-face est d’ailleurs à observer au sein de la société, qui sous le choc du covid voulait bâtir un monde nouveau, moins excessif et plus durable.
Les indemnités de transferts de cet été 2021 donnent le vertige. Les uns s’en réjouissent, d’autres sont dégoûtés. Comparé à l’international anglais Jack Grealish, passé à Manchester City pour 117 millions d’euros, le retour de la star portugaise Cristiano Ronaldo à Manchester United, officialisé vendredi pour un montant pouvant atteindre les 28 millions d’euros, est une «bonne affaire». Le buteur français Kylian Mbappé est, lui, peut-être déjà arrivé ce samedi matin au Real Madrid contre une enveloppe de… 180 millions d’euros. Et puis il y a aussi Lionel Messi et ses 41 millions d’euros de salaire par an.
À titre de comparaison, le joueur luxembourgeois le plus cher est Leandro Barreiro, dont la valeur marchande est estimée à 11 millions d’euros. Suivent deux des trois représentants du Grand-Duché en Ligue des champions : Gerson Rodrigues (3 millions d’euros) et «Kiki» Martins (2 millions d’euros).
L’implosion tant redoutée du monde du football aura-t-elle lieu pour autant? Pas forcément. Malgré les folies financières, les centaines de millions de supporters continuent à soutenir et donc financer un marché qui génère des centaines de milliards d’euros. Un bon week-end de football à vous!
David Marques