Écoles au Luxembourg : vers un copier-coller du concept sanitaire

Les ministères de l’Éducation nationale et de la Santé se sont penchés, vendredi, sur le dispositif sanitaire pour l’année scolaire 2021/2022. Le port du masque et le modèle de gestion des infections devraient être confirmés.

Avec pas mal de sarcasme, le syndicat d’enseignants SEW/OGBL dessine un scénario «frissonnant» pour la rentrée des classes, placée une deuxième année de suite sous l’effet de la pandémie de coronavirus.

Masques, tests et la formule «aérer, aérer, aérer» devraient rester de mise, déplore le camp syndical. «Élèves et enseignants ont tout intérêt à s’habiller chaudement, car on est reparti pour un tour : courants d’air, feuilles qui s’envolent, pluie battante sur les bords de fenêtres, froid glacial malgré des chauffages allumés en permanence. Quid de la protection du climat et de l’efficience thermique?», s’indigne le SEW/OGBL dans un communiqué diffusé jeudi.

Le terme allemand «altbewährt», choisi par le syndicat pour qualifier le dispositif sanitaire en place, est à traduire par «qui a fait ses preuves». Le syndicat ne partage cependant pas cette connotation positive et estime qu’un concept sanitaire «cohérent» ferait toujours défaut. Dans ce contexte, le syndicat réclame une nouvelle fois l’installation de purificateurs d’air dans les salles de classe.

Meisch va consulter les syndicats lundi et mardi

Il est redouté que le ministère décide «en dernière minute» des mesures. Le calendrier communiqué cette semaine par le ministre Meisch prévoit toutefois dès ces lundi et mardi une consultation avec les partenaires scolaires, appelés à livrer du feedback. En principe, le ministère de l’Éducation nationale et la direction de la Santé se sont accordés, vendredi, sur les contours des mesures à prendre afin de garantir un enseignement en présentiel et sans perturbations majeures.

Interpellé par la députée Martine Hansen (CSV), Claude Meisch, appuyé par la ministre de la Santé, Paulette Lenert, indique que le dispositif sanitaire pour l’école devrait rester «globalement dans la continuité» de ce qui a été fait lors de l’année scolaire écoulée. Le SEW/OGBL semble donc voir juste avec la confirmation du port du masque pour les élèves de plus de 6 ans. Il en va de même pour la gestion des cas positifs détectés dans les écoles. «Le modèle existant a fait ses preuves», estime Claude Meisch, tout en soulignant que le fait de travailler sur la base de quatre scénarios (cas isolé, deux infections par classe, trois à cinq cas positifs par classe ou chaîne d’infections) a permis «d’adapter les mesures en permanence».

Les enseignants vaccinés à 87 %

Faire fonctionner les écoles sous le régime du Covid Check (testé, guéri, vacciné) n’est pas (encore) une option valable aux yeux du ministre de l’Éducation nationale. Le fait que tous les élèves âgés entre 12 et 18 ans ne soient pas encore vaccinés et que les moins de 12 ans n’aient pas encore la possibilité de se faire vacciner poussent Claude Meisch à mettre entre parenthèses une levée des restrictions dans les établissements scolaires. Des tests rapides vont continuer à être réalisés plusieurs fois par semaine jusqu’aux vacances de la Toussaint.

Selon des chiffres publiés vendredi par le ministre Meisch sur son compte Twitter,  87 % de tous les enseignants sont aujourd’hui pleinement vaccinés. Un élève sur deux, âgés de 12 à 18 ans, serait aussi vacciné. «Tous les jours des élèves, parents, frères et sœurs, enseignants et éducateurs supplémentaires se font vacciner. Un effort collectif pour une rentrée 2021/22 sûre», se réjouit le ministre.

Le gouvernement doit acter mercredi les contours des mesures sanitaires qui seront d’application à partir du 15 septembre.