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L’Espagnol Michel, nouveau chef de chantier de l’Olympique de Marseille


Michel, ancien grand joueur du Real Madrid (1982-1996) et de l'Espagne, a la stature internationale à même de séduire le public de l'OM. (photo AFP)

L’Olympique de Marseille (L1) a nommé mercredi le successeur de Marcelo Bielsa avec l’Espagnol Michel, qui devra relancer une équipe à la dérive, onze jours après le coup de théâtre du départ de l’Argentin.

La première – et la plus grosse – pierre de l’après-Bielsa est posée. José Miguel Gonzalez Martin del Campo, dit Michel (52 ans), a signé son contrat au siège de l’OM, la Commanderie, après un déjeuner avec l’état-major du club, en compagnie de son staff qui le suivra à Marseille. Selon le quotidien La Provence, les premiers contacts remontent au 10 août, soit deux jours après la démission fracassante de Bielsa, au soir de la première journée de Ligue 1 et après une défaite contre Caen (0-1).

« Michel connaissait l’effectif sur le bout des ongles, les particularités de chaque joueur », précise le club. L’ex-international espagnol (66 sélections, 21 buts), qui pourrait s’être engagé pour deux saisons, reprend un groupe secoué par le départ tonitruant de Bielsa et battu lors des deux premiers matches sans marquer le moindre but.

Il doit également aider le club à boucler son mercato. Rémy Cabella arrive en prêt de Newcastle (1re div. anglaise), où devrait partir Florian Thauvin. Il faudra également vite trouver un attaquant de pointe. Mais la tâche ne semble pas effrayer Michel. « Un entraineur à ce niveau est, entre autres fonctions, un grand Directeur des ressources humaines », notait-il dans une chronique au journal El Pais pendant le Mondial-2014, saluant le travail de Jorge Sampaoli à la tête du Chili.

« Nous tenons la balle »

Ex-membre de la fameuse « Quinta del Buitre » du Real des années 1980, il réunit plusieurs des qualités voulues par la direction de l’OM pour reprendre l’équipe abandonnée par « El Loco », et conduite depuis par Franck Passi, ex-adjoint de l’Argentin. Ce dernier, surnommé « El Local » doit diriger l’équipe contre Troyes, dimanche pour la 3e journée, avait annoncé le club.

Déjà Michel, ancien grand joueur du Real Madrid (1982-1996) et de l’Espagne, a la stature internationale à même de séduire le public de l’OM.

Son passage sur le banc de la réserve du Real (2006-2007) lui confère une expérience avec les jeunes joueurs, qui composent la majeure partie de l’effectif actuel de l’OM. Mais sa saison s’était terminée par une relégation en 3e division, et par une dispute avec le président madrilène d’alors, Ramon Calderon. Il a également une réputation de beau jeu propre à assumer « l’héritage » de l’Argentin, selon le mot même de Labrune.

Avant un duel contre Manchester United en Ligue des champions, avec l’Olympiakos Le Pirée, il avait décrit sa philosophie: « Nous tenons la balle le plus de temps possible, nous la récupérons le plus tôt possible, nous sommes agressifs et pressons l’adversaire », avait-il expliqué.

Palmarès à consolider

En revanche, son palmarès reste à consolider. Il n’a gagné que le Championnat de Grèce – et une Coupe de Grèce – à la tête de l’Olympiakos, qui a remporté, avec ou sans lui, 19 des 21 derniers titres.

Entraîneur sur le tard, à 42 ans, huit ans après la fin de sa carrière de joueur, il a débuté en 2005 sur le banc du Rayo Vallecano avant de prendre la direction du Castilla, la réserve du Real, puis de rebondir à Getafe (2009-2011), où il a obtenu le meilleur classement de l’histoire du club, la 6e place en 2010.

Il échoué au FC Séville (février 2012-janvier 2013), en étant limogé au bout de onze mois, avant de partir à l’Olympiakos (2013-2015).

Licencié après une élimination en phase de poules de la C1, il avait conduit l’année précédente l’équipe en 8e de finale, où elle avait gaspillé contre Manchester United un avantage de deux buts (2-0/0-3).

Enfin il conviendrait aux hispanophones de l’effectif, Lucas Ocampos et Javier Manquillo, orphelins de Bielsa.

A noter que Michel a déjà croisé Bielsa, à qui il a laissé un grand souvenir. Avec le FC Séville, en novembre 2012, il avait empêché El Loco, alors à l’Athletic Bilbao, d’être exclu en intervenant auprès du quatrième arbitre pour calmer la situation. « Un geste de chevalerie et de confraternité difficile à oublier », avait dit Bielsa. L’OM a trouvé un chevalier.

 

AFP

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