Clusters : l’opposition réclame en vain la démission de Cahen

CSV, ADR, déi Lenk et pirates restent convaincus que la ministre de la Famille est à l’origine de graves erreurs dans la gestion de la crise sanitaire dans les structures pour personnes âgées. Mais comme début avril, une motion de censure a été rejetée par les partis de la majorité.

Comme attendu, Corinne Cahen s’est retrouvée sous le feu des critiques ce mardi après-midi à la Chambre des députés.

Sur base du rapport sur la multiplication des infections et décès dans les maisons de soins et de repos, le CSV et son fer de lance Michel Wolter s’est vu confirmé dans son appréciation initiale que la ministre de la Famille porte une lourde responsabilité pour ces clusters. Cet avis a été largement partagé par les trois autres partis de l’opposition parlementaire.

Le manque de recommandations claires et l’absence d’un plan de crise figurent parmi les principaux reproches. Une mauvaise priorisation de la stratégie de vaccination est venu s’ajouter à la liste des critiques.

Sauvée par les 31 élus de la majorité

Le scénario du 1er avril dernier s’est alors répété. CSV, ADR, déi Lénk et pirates ont demandé en bloc la démission de la ministre de la Famille. Cette dernière est restée de marbre et a laissé le soin à la ministre de la Santé, Paulette Lenert, de défendre la stratégie du gouvernement. «Si vous estimez que la stratégie de vaccination n’a pas été au point, il faudrait demander également ma démission et même celle du gouvernement tout entier», a notamment fait remarquer la ministre.

La motion de censure a été rejetée par les 31 élus de la majorité tricolore (DP, LSAP, déi gréng).

Restée muette à la Chambre, Corinne Cahen s’est plainte après la séance plénière que l’opposition n’ait nullement pris en considération ses remarques. «Leur avis était établi dès le départ. Il ne s’agit que de politique politicienne. Au lieu d’échanger sur des faits, on tacle la femme que je suis», a fustigé la ministre lors d’une conférence de presse.

LQ