Contraint au nul par Lincoln Red Imps mardi dernier, le Fola reste confiant à l’heure d’aborder la manche retour de Ligue des champions ce mardi soir à Gibraltar.
L’Espagne a beau avoir été l’une des destinations européennes les plus prisées de ces dernières semaines, la délégation du Fola n’a pas atterri lundi midi à Gibraltar, son enclave britannique, dans l’optique d’y «faire du tourisme», assure Sébastien Grandjean. Et si le coach eschois a accordé un temps de sieste à ses hommes en début d’après-midi, c’était moins pour coller aux coutumes locales que pour «digérer le voyage», long de six heures.
Digérer a sans doute été d’ailleurs l’un des maîtres-mots de ces derniers jours au Fola, au sortir d’un match aller frustrant, «raté» de l’aveu du technicien, face aux Lincoln Red Imps, parvenus à remonter deux buts à Émile-Mayrisch mardi dernier (2-2). «On n’a pas fait le pire des matchs, juge-t-il, mais on a manqué d’automatismes défensifs et d’intransigeance défensive. On aurait dû gagner, faire la différence.»
C’est donc un Fola revanchard qui se présentera ce mardi à 18 h au Victoria Stadium, avec la ferme intention de remettre les pendules à l’heure et «se qualifier». Car même si son onze n’a «pas été aussi consistant qu’on l’espérait» il y a une semaine, Sébastien Grandjean a vu dans cette première manche de bonnes raisons d’y croire, nées notamment des limites physiques de l’adversaire et de ses carences dans la construction du jeu.
Trois cadres de retour?
«On joue une équipe roublarde, qui mise sur son expérience, gagne du temps et pourrit l’atmosphère, pose le Belge. Mais on les a fait courir, et si on arrive à mettre plus de rythme, on espère les fatiguer plus vite et faire la différence rapidement.». À condition bien sûr de mieux gérer les longs ballons dont usent et abusent les Gibraltariens. Dans cette optique, le possible retour en défense centrale de Gilson Delgado sonne comme une bonne nouvelle potentielle.
D’autant qu’il se conjuguerait à celui au milieu, acquis, de Diogo Pimentel, suspendu à l’aller. Voire celui, devant, de Jules Diallo, «qui a l’air d’avoir moins de douleurs aux adducteurs». «Ce sont trois joueurs importants de la saison dernière, rappelle le coach eschois, privé déjà de Monteiro, Semedo, Dragovic, Bruno Correia et Simon. Cela enlève un peu de pression sur les nouveaux, et cela nous donne un peu plus de solutions.»
Y compris sur le banc, d’où pourront sortir «des garçons frais», prêts, il l’espère, à exploiter «les problèmes dans la condition physique» adverses. Mais quid de celle des Folamen, dans une péninsule ibérique qui a essuyé ces derniers jours une canicule? «Il fait chaud, mais pas non plus suffocant, décrit Grandjean. Il y a beaucoup de vent, ça me paraît gérable. Gibraltar est presque dans la mer.» Et le champion du Luxembourg entend bien y pousser son homologue gibraltarien depuis le haut de son rocher ce soir.
Simon Butel