Après une heure totalement ratée contre les Lincoln Red Imps en Ligue des champions, certains joueurs, très vieux et très jeunes, ont tiré vers le haut et à parts égales un groupe en souffrance.
Dikaba, toujours là
L’«ancien» était passé au second plan la saison passée. Pimentel et Freire ont pris les choses en main, avec leur énorme activité, leur science du duel, leur jeunesse quoi… Mais à 35 ans, le Congolais a prolongé et surtout pris les choses en main de la voix contre l’équipe de Gibraltar, en l’absence du patron Pimentel. Lui aussi a multiplié les petites bévues de relance mais a suffisamment harangué ses coéquipiers, les maintenant dans le match pour que cette affaire ne tourne pas au vinaigre. L’expérience, ce n’est pas un vain mot.
Bensi, de nouveau décisif
Sébastien Grandjean avait indiqué avant le match qu’il était en grande forme. Cela lui a pris une heure pour le prouver, mais ensuite, quel réalisme ! Un tir instantané de l’entrée de la surface qui a failli faire mouche sur la première vraie occasion eschoise puis ce ballon smashé de la tête. Vu que le reste des postulants au poste, en pointe, manquent cruellement de temps de jeu, sera-t-il reconduit au pied du rocher ?
Correia, ça s’annonce fou
En préambule de cette rencontre, nous avions ergoté sur la prise de responsabilité qui serait celle du tout petit meneur de jeu, capable de se balader sur tout le front de l’attaque. La réponse est venue du terrain : en souffrance dans la création du jeu, ses coéquipiers s’en sont parfois ostensiblement remis à lui, lui abandonnant le ballon pour voir ce que ses crochets courts et ses accélérations pourraient en faire. Sorti sous les ovations du public, il a déjà marqué son territoire : il n’est pas exclu, cette saison, de le voir prendre l’importance qu’avait un Sinani la saison passée.
Ahmetxhekaj, le néo-Muratovic?
Les prêts, ça a du bon. Denis Ahmetxhekaj s’est fait un nom en une mi-temps, mardi soir. Son entrée résolue dans l’axe, derrière, à seulement 19 ans, son physique de blondinet costaud, ont forcément fait penser, un peu, à l’un de ses glorieux prédécesseurs : Enes Mahmutovic. Visiblement, le garçon ne nourrit aucun complexe et il s’est récompensé en inscrivant le but égalisateur dans une ambiance dingue. Déjà lancé ?
Julien Mollereau