Dans L’Attente, il est beaucoup question de séparation. Douloureuse. Déchirante. Il y a d’abord ces fils barbelés qui enserrent l’ouvrage, depuis sa couverture jusqu’aux dernières pages. Il y a ensuite cette première case, et l’aveu d’un abandon. Celui d’une quinquagénaire célibataire qui veille, tant bien que mal, sur sa mère de 92 ans, avant un déménagement obligé qui la ronge, et la questionne. Sur l’importance de la famille, sur le lien poreux entre les générations, et sur les blessures d’un passé qui ne guérissent toujours pas.
Keum Suk Gendry-Kim, la plus francophile des auteures coréennes, connaît bien ces notions d’exil, de déracinement, d’oubli. Son travail s’apparente même à un véritable devoir de mémoire, qui croise, dans une ...
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