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Mali : deux coups d’État en neuf mois


Le Mali a été suspendu de la Cédéao, mais l'organisation n'a pas pris pas de sanctions. (photo AFP)

Rappel des événements au Mali, du putsch d’août 2020 jusqu’à la suspension du pays dimanche par l’organisation des pays d’Afrique de l’Ouest après un second coup d’État en neuf mois.

IBK renversé

Le 18 août 2020, le président Ibrahim Boubacar Keïta, dit « IBK » est renversé par un putsch après plusieurs mois de manifestations antigouvernementales, l’accusant de corruption et d’impuissance face à l’insécurité. Le 19, le colonel Assimi Goïta se présente comme le nouvel homme fort du pays. La communauté internationale condamne le coup d’État et réclame le retour à l’ordre constitutionnel. La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) prend des sanctions contre le Mali.

Autorités de transition

Le 12 septembre, la junte, sous pression internationale, s’engage à une transition vers un pouvoir civil dans les 18 mois. Le 21, l’ex-ministre de la Défense Bah Ndaw est désigné président de transition et le colonel Goïta vice-président. Le 27, l’ancien ministre des Affaires étrangères Moctar Ouane est désigné pour former un gouvernement, constitué le 5 octobre, avec des militaires aux postes clés. Dans la foulée, la Cédéao lève ses sanctions.

Élections fixées

Le 15 avril 2021, les autorités de transition fixent des dates en février et mars 2022 pour les élections présidentielle et législatives, afin de transférer le pouvoir aux civils.

Nouveau gouvernement

Confronté à une contestation grandissante, le Premier ministre Moctar Ouane présente la démission de son gouvernement le 14 mai. Reconduit, il est chargé de former un nouveau cabinet. Le 24, la présidence annonce un nouveau gouvernement intérimaire. Les militaires conservent des postes-clés, mais deux figures de l’ancienne junte sont écartées des portefeuilles primordiaux de la Défense et de la Sécurité.

Président et Premier ministre arrêtés

Le même jour, les militaires, mécontents de la composition du gouvernement, arrêtent le président et le Premier ministre, conduits sous la contrainte au camp militaire de Kati, près de Bamako. Une grande partie de la communauté internationale condamne « la tentative de coup de force » et exige leur « libération immédiate ».

« Coup d’État dans le coup d’État »

Le 25, le colonel Assimi Goïta dit avoir déchargé le président et le Premier ministre de leurs prérogatives, les accusant de tentative de « sabotage » de la transition. Il assure que les élections prévues se tiendront courant 2022. Le président français Emmanuel Macron dénonce « un coup d’État dans le coup d’État inacceptable », évoquant de possibles sanctions européennes. Le 26, démission du président et du premier ministre de transition selon la version officielle. Le Conseil de sécurité de l’ONU condamne leur éviction. Les États-Unis suspendent l’assistance aux forces de sécurité et de défense maliennes.

Goïta chef de l’État

Le 27, le Bah Ndaw et Moctar Ouane sont libérés, mais restent assignés à résidence, selon la Cédéao. La Cour constitutionnelle déclare le colonel Goïta chef de l’État et président de transition.

Suspension de la Cédéao

Le 30, le Mali est suspendu de la Cédéao, mais l’organisation ne prend pas de sanctions, comme elle l’avait fait après le putsch d’août.

AFP

 

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