Raul Birenbaum, 31 ans, qui s’est rompu le tendon d’Achille, samedi face à la Résidence en 12e journée de Nationale 1, laisse entendre qu’il pourrait bien dire stop.
SA BLESSURE
Raul Birenbaum : «On était dans le deuxième quart. Je venais de prendre un tir et dès que je suis retombé, j’ai senti comme une chaise qui me rentrait dans la jambe. Ça a claqué à fond, je me demande même si les gens ne l’ont pas entendu. Quand c’est arrivé, j’ai espéré que ce n’était pas le tendon. Mais je ne pouvais plus marcher. L’assistant coach est venu,30 il a regardé et le tendon était remonté au niveau du mollet. Il fallait rapidement m’opérer.»
LA SUITE DE LA SOIRÉE
«On a appelé une ambulance. Je suis allé me changer et à la mi-temps, on m’a conduit au Kirchberg. À ce moment, j’avais juste mal. Je savais que je devais aller à l’hôpital, j’ai parlé au physio de l’équipe nationale qui m’a dit qu’il se pourrait que je doive dormir là-bas. Pour moi, c’est quelque chose de complètement nouveau. Je ne m’étais jamais fait opérer de ma vie. Une fois arrivé, j’ai passé une échographie. Le médecin m’a tout de suite dit que mon tendon était déchiré et que je devais me faire opérer le lendemain. On m’a demandé si je voulais rentrer à la maison ou rester la nuit, vu que j’avais fait des analyses de sang et un test Covid, je suis resté là.»
L’OPÉRATION
«On est venu me chercher vers 11 h. Je n’ai pas demandé ce qu’on allait me faire. Je ne suis pas trop fan de tous ces trucs. À mon réveil, on m’a dit que tout s’était bien passé et que tout était en place pour que je puisse courir à nouveau dans le futur.»
ET MAINTENANT?
«J’ai mal dans toute la jambe. La journée de dimanche, ça allait, mais lundi matin, quand je me suis réveillé à 4 h, je souffrais vraiment. J’ai pris des médicaments contre la douleur. Et ma femme est venue me chercher pour que je rentre à la maison. Maintenant, je porte une sorte de botte qui est inclinée à 30 degrés et que je dois garder deux semaines. Ensuite, on passera à 15 degrés puis à zéro degré suivant l’évolution. Je vais devoir faire de la kiné et de la réhabilitation. On m’a dit que j’en avais pour entre six et dix mois.»
SON TRAVAIL
«Je travaille à la commune de Steinsel et normalement, je suis en présentiel tous les jours. Mais là, je suis arrêté au moins jusqu’à la fin avril. Et on m’a bien expliqué que je devais vraiment faire très attention à tous mes mouvements pour éviter que ça casse à nouveau.»
Ce qui m’importe, c’est que ça guérisse bien et que, plus tard, je puisse courir et jouer avec mon fils
FIN DE CARRIÈRE?
«Normalement, cette saison devait être la dernière pour moi. J’ai mal partout et je voulais passer davantage de temps avec ma famille. Maintenant, même si je pouvais récupérer, je n’ai aucune garantie que ça fonctionne comme avant. Et ça prendrait de toute façon des mois et des mois. Pour l’instant, ce qui m’importe, c’est que ça guérisse bien, que j’arrive à marcher. Et que, plus tard, je puisse courir et jouer avec mon fils qui aura 4 ans en juillet. Concernant ma carrière, je ne crois pas que je vais revenir.»
SES PLUS GRANDS SOUVENIRS
«C’est grâce au basket que j’ai fait la connaissance de ceux qui sont maintenant mes meilleurs amis. J’ai passé du bon temps à Steinsel et j’en suis à ma neuvième saison à Contern où on est vraiment comme une famille avec tous les gens qui travaillent pour le club. Si je devais citer trois grands moments dans ma carrière, ce serait le match gagné avec l’équipe nationale contre la Grande-Bretagne (NDLR : en 2016), les JPEE au Luxembourg (NDLR : en 2013) et ce que j’ai vécu à Contern.»
LA SUITE DE LA SAISON DE CONTERN
«En ce moment, on pratique la plupart du temps du bon basket. On a un bon mix entre les Luxembourgeois, les Américains qui sont très bons et le coach qui vient d’ailleurs de prolonger pour une saison supplémentaire. C’est bien pour les jeunes et pour le club, qui ne doit pas repartir de zéro. Ensuite, au niveau des ambitions, on espérait faire une bonne saison. Je ne suis plus là, ça va demander de l’adaptation et des changements, mais j’ai toute confiance en mes coéquipiers pour gérer tout ça. Je pense que les play-offs sont jouables.»
SA PRÉSENCE AUPRÈS DU CLUB
«J’espère pouvoir aller aux matches et aller voir de temps en temps mes coéquipiers à l’entraînement, mais je dois voir si c’est autorisé ou pas. En tout cas, il n’est pas question de mettre le basket de côté cette saison.»
SON SUCCESSEUR AU CAPITANAT
«Si on me demande, je dirais Mihailo (Andjelkovic). C’est quelqu’un de très vocal et en tant que meneur, il est amené à beaucoup parler. Ce serait un très bon choix.»
SON MORAL
«Ça va. De toute façon, je n’ai pas le choix. Je ne vais pas me mettre à pleurer dans un coin. J’essaie de voir le positif de chaque situation. Et le côté positif, c’est que je vais passer plus de temps avec ma famille.»
Romain Haas