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La « répression systématique » se poursuit au Bélarus


Près de 250 personnes, dont des journalistes, ont été condamnées à des peines de prison pour des motifs politiques. (illustration AFP)

La « répression systématique se poursuit » au Bélarus, a dénoncé jeudi la Haute-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, qui s’inquiète notamment de projets de durcir les peines à l’encontre de manifestants pacifiques.

« Je m’inquiète du fait que les journalistes et les défenseurs des droits de l’homme soient de plus en plus visés, aussi bien sur le plan institutionnel qu’individuel », a déclaré Michelle Bachelet dans un message vidéo enregistré devant le Conseil des droits de l’homme.

Elle a rappelé que, la semaine dernière encore, les forces de l’ordre avaient procédé à des perquisitions contre des journalistes, des défenseurs des droits de l’homme, ainsi que contre certaines de leurs organisations au titre d’ « enquêtes criminelles pour désordre de masse ». Au 9 février, 246 personnes avaient été condamnées à des peines de prison pour des motifs politiques, selon Michelle Bachelet.

Le régime du président Alexandre Loukachenko réprime depuis l’année dernière un mouvement de contestation historique né de la réélection controversée en août du chef de l’État, aux commandes du Bélarus depuis 1994.

Des recommandations qui devraient rester lettre morte

« Il est crucial pour l’avenir du pays d’établir le respect des droits de l’homme et un espace d’expression civique le plus large possible », a estimé Michelle Bachelet, réclamant la libération de tous les manifestants pacifiques et une enquête sérieuse sur les allégations de violation des droits de l’homme, pour pouvoir juger les coupables. Elle a aussi demandé qu’un « arrêt immédiat » des tactiques de harcèlement et d’intimidation de la société civile et des journalistes par la police.

Le rapport présenté par les services de Michelle Bachelet recommande des réformes législatives pour assurer « des procès équitables, dans les règles et l’indépendance de la justice ». Des recommandations qui devraient rester lettre morte. Le régime, confronté à des manifestations réunissant des dizaines de milliers de personnes, a largement réduit la contestation au silence à force d’arrestations massives marquées par des violences policières, tandis que des témoignages concordants font état de recours à la torture.

LQ/AFP

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