[Handball] Käerjeng, retour à la normale 

L’équipe de Yérime Sylla a profité de son match en retard contre le Standard pour revenir à trois longueurs d’Esch, l’actuel leader.

Trois mois. Cela faisait presque trois mois, samedi soir, que les Bascharageois attendaient cette reprise du championnat. Depuis leur défaite contre le HB Esch, les joueurs de Yérime Sylla rongent leur frein, et rien ne leur fut épargné. Presque toute l’équipe a été touchée par la pandémie et, vendredi soir, l’équipe a vu Pierre Veidig être victime à l’entraînement d’une grave blessure. De quoi affecter tout le staff du HB Käerjeng.

Après autant de temps et avec toutes ces difficultés il fallait s’attendre à une mise en route compliquée. Yérime Sylla effectue son premier temps mort dès la douzième minute. À cet instant, le Standard est au coude à coude (3-3). «J’ai voulu casser la mauvaise dynamique de mes joueurs, assure le technicien. Je ne leur ai rien dit de spécial, mais le moment était venu de leur donner quelques consignes.» Et, de toute évidence, le message est bien passé puisque ses joueurs ont commencé à développer un meilleur jeu, prenant doucement mais sûrement leur envol pour rejoindre les vestiaires avec une avance de six buts (13-7).

Ils appliquent ce que je leur demande, ils sont motivés et ont tous envie de bien faire, alors l’enchaînement des matches va faire du bien

Le plus difficile était semble-t-il fait pour Käerjeng même si, avant le coup d’envoi, la formation de Yérime Sylla faisait figure de grande favorite. Le début de seconde période voit l’entrée en jeu d’Eric Schroeder qui, en quatre minutes, inscrit trois buts et fait grimper l’avance des siens à 17-8. Le Standard n’y arrive plus, entre mauvais choix et pertes de balle, son retard ne fait que croître. Pour Käerjeng, tout va bien : Tironzelli enfile les buts comme les perles (meilleur buteur de la soirée avec huit réalisations). Yérime Sylla ne peut que se montrer satisfait après la rencontre. «Je m’attendais à ce qu’on mette plus de temps à rentrer dans la partie. Après des mois compliqués, nous n’avons pas fait de matches amicaux, donc c’était vraiment la reprise. J’ai senti qu’après douze minutes il fallait casser la mauvaise dynamique, et mes joueurs ont bien réagi. Je ne peux que me montrer satisfait de ce que nous avons démontré. Ils appliquent ce que je leur demande, ils sont motivés et ont tous envie de bien faire, alors l’enchaînement des matches va faire du bien», explique le technicien français, ravi également de ce retour à une vie «normale». «Je suis aussi content que la décision ait été prise pour que le championnat reprenne, c’est une bonne chose, pour nous, pour le staff, pour le handball.»

De notre correspondant Alexandre Adam