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Luxembourg : pas de chiens renifleurs dans la lutte contre le virus


Les successeurs du célèbre chien Cash, retraité des douanes luxembourgeoises, ne vont pas être entraînés à détecter les porteurs du virus. (photo archives Editpress/Alain Rischard)

Contrairement à des expérimentations menées en France et en Allemagne, on ne verra pas au Luxembourg de chien renifleur capable de détecter les malades du coronavirus. C’est ce qui ressort d’une réponse ministérielle, ce lundi.

Repérer le plus rapidement possible les porteurs du Covid-19, asymptomatiques ou non, permet de casser les chaînes de transmission du virus et de lutter efficacement contre la pandémie. Il existe pour ce faire les tests PCR, auxquels le Luxembourg recourt massivement (plus de 710 000 tests effectués depuis le début de la pandémie). Mais d’autres méthodes complémentaires sont en cours d’expérimentation, comme l’utilisation des chiens renifleurs.

«Dans le cadre d’un projet pilote, les chiens d’un groupe canin de la Bundeswehr sont entraînés à reconnaître les personnes contaminées par le coronavirus SARS-CoV-2. Des expérimentations similaires ont également été lancées à l’École nationale vétérinaire d’Alfort, dans le Val-de-Marne», rapportent Gusty Graas et Claude Lamberty dans une question parlementaire adressée aux ministères de la Santé et de la Sécurité intérieure.

L’hypothèse de départ de ces projets de recherche suppose que des odeurs particulières sont émises par des patients positifs au coronavirus. Déjà utilisés dans la détection de plusieurs maladies chroniques, de certains cancers, du paludisme, ou encore de la maladie de Parkinson, ces chiens étaient entraînés depuis le mois de mai à repérer la sueur des malades du Covid-19.

Pas prévu à moyen terme

« Cette méthode de détection pourrait être surtout utile dans les espaces publics, tels que l’aéroport ou la gare centrale », poursuivent les deux députés qui demandent donc aux ministères concernés s’ils connaissent les résultats de ces projets pilotes et le cas échéant s’il est prévu que des chiens soient formés au Luxembourg ou qu’une collaboration policière transfrontalière ait lieu.

La réponse ministérielle commune de Paulette Lenert et Henri Kox ne laisse toutefois planer aucun doute :  « La détection d’un virus ne fait pas partie des missions policières et n’est pas prévue à moyen terme. À notre connaissance, aucune unité de police dans nos pays avoisinants ne travaille dans ce domaine, les unités énumérées par les honorables députés concernent une unité de l’armée allemande (dans le cadre d’un projet universitaire) et une unité vétérinaire française, revêtues certes d’autres missions que la police grand-ducale. »

Ainsi, si jamais un chien renifleur des forces de l’ordre vous approche d’un peu trop près, cela ne sera sûrement pas bon signe, mais tout au moins cela ne signifiera pas que vous êtes porteur du Covid-19.

I. S.

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