De quelle couleur êtes-vous ?

Les signaux d’alarme sont de plus en plus nombreux concernant le rebond de l’épidémie de coronavirus au Grand-Duché. Un nombre de personnes infectées qui augmente depuis maintenant trois semaines, des pays qui inscrivent le Luxembourg sur des listes avec des couleurs peu engageantes (noire, rouge ou orange, faites votre choix)… décidément les mois d’été auraient pu mieux commencer. Mais c’était compter sans ce maudit coronavirus qui s’accroche et qui a décidé de contre-attaquer. Nous allons tous devoir rapidement nous ressaisir concernant la distanciation sociale et le port du masque dans les lieux clos ou lors de rassemblements festifs. Car ce n’est pas une loi ou une nouvelle réglementation qui pourra, rapidement, stopper cette mauvaise tendance, mais bien nos comportements de tous les jours.

Le Grand-Duché n’est pas la seule région d’Europe à subir les contrecoups difficilement prévisibles du déconfinement. Des régions entières ont été à nouveau vidées de leurs habitants après le retour de la maladie. C’est le cas en Catalogne par exemple, à Melbourne en Australie, au Portugal, en Allemagne… Heureusement, ici, nous n’en sommes pas encore là. Mais la hausse des contaminations pose question. Jusqu’à quand la courbe va-t-elle encore monter ? Et les vieux réflexes au pire moment du confinement reviennent : tous les soirs, l’annonce du ministère de la Santé est attendue avec impatience. Y a-t-il une baisse aujourd’hui ? Une hausse ? Ces derniers jours, le cauchemar semble recommencer.

La situation est d’autant plus difficile à comprendre que le Grand-Duché semble être le seul dans la Grande Région à affronter ce retour vigoureux du coronavirus. Ne soyons pas dupes : comme nous l’avons déjà dit, cette maladie fait fi des frontières. Finalement, si le Luxembourg doit être placé en orange ou en noir sur une liste, c’est toute la Grande Région qui doit l’être.

Laurent Duraisin