Roger Cayzelle : « La Grande Région a du sens »

Le Lorrain Roger Cayzelle, président de l’Institut de la Grande Région, explique la pertinence de cette institution transfrontalière.

Depuis 2012 vous êtes à la tête de l’Institut de la Grande Région. Quelles sont les missions de cette association?

Roger Cayzelle  : L’Institut de la Grande Région existe depuis 2002 mais est l’héritier de l’Institut régional intra-communautaire qui a été fondé en 1971. Il est né grâce à des passionnés pour lesquels la Grande Région (Lorraine, Wallonie, Luxembourg, Rhénanie-Palatinat, Sarre) a un sens. J’ai succédé à Charles-Ferdinand Nothomb, ministre d’État, qui est aujourd’hui notre président d’honneur. On compte 80 adhérents individuels, dont Günther Shartz, qui est le vice-président d’Euregio SaarLorLux, et vingt structures comme les villes de Metz, Nancy, Thionville ou Arlon. Notre but est de mettre en réseau les acteurs de la Grande Région, d’aller à leur rencontre.

Vous regroupez des personnes des quatre pays, pourtant votre visibilité est plutôt faible. Comment l’expliquez-vous?

Nous avons peu de moyens. Cette année, notre budget n’est que de 20  000 euros. On est tous bénévoles. On essaie de se réunir en petit comité tous les deux mois et on travaille actuellement sur la ruralité et les enjeux de la Grande Région. On œuvre pour rendre la Grande Région pertinente en organisant des manifestations d’envergure avec le soutien des villes, comme à Otenhausen en novembre dernier, où 234 personnes étaient réunies. On a des partenariats avec le Salon à l’envers de Thionville et les Great Business Days au Luxembourg. On aimerait s’étendre. L’objectif étant d’atteindre les 200 adhérents. En ce moment, on essaie de rajeunir et de féminiser l’IGR. Notre siège social se trouve depuis peu à la Maison de la Grande Région à Esch-sur-Alzette.

Avez-vous choisi par hasard de vous réunir dans le territoire de Sierck-les-Bains?

Non, Sierck c’est l’épicentre de la Grande Région. C’est un secteur qui tente de changer son image et qui bouge. C’est un exemple pour beaucoup.

Sabrina Frohnhofer (Le Républicain lorrain)

Site de l’institut de la Grande Région