La secrétaire d’État française aux Affaires européennes, Amélie de Montchalin, a jugé jeudi « difficile » de boucler « en quatre mois » les négociations sur la relation future entre l’UE et le Royaume Uni et n’a pas exclu au final une « absence d’accord commercial ».
Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, « si nous comprenons bien les signaux envoyés, devrait annoncer qu’il ne souhaite pas étendre la période de transition » post-Brexit au-delà du 31 décembre, a-t-elle relevé devant la commission des Affaires européennes du Sénat français. Pendant cette période de transition, le Royaume-Uni – qui a quitté l’UE le 31 janvier – continue d’appliquer les règles européennes.
Un accord nécessaire d’ici le 31 octobre
« Compte tenu des délais d’approbation, il faut qu’on boucle la négociation en quatre mois, ce qui semble objectivement difficilement atteignable », a souligné Amélie de Montchalin. « Nous devons sans tarder nous préparer à tous les scénarios, et en particulier cela d’une absence d’accord commercial », a-t-elle mis en garde. Malgré l’absence de progrès dans les discussions, le négociateur européen Michel Barnier a estimé le 5 juin qu’un « terrain d’entente » restait possible « dans le courant de l’été et au plus tard au début de l’automne ».
Mais il a prévenu qu’un accord était nécessaire d’ici le 31 octobre pour qu’il puisse être ratifié par les États membres avant la fin de l’année. Une « Conférence de haut niveau » doit avoir lieu en juin entre la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, celui du Conseil européen, Charles Michel, et Boris Johnson pour faire le point. De sources concordantes, la date du 15 juin a été proposée par l’UE aux Britanniques, mais ces derniers n’ont pas encore répondu.
LQ/AFP