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Luxembourg : oui au masque artisanal, en plus des gestes-barrières


Le masque en tissu limite ainsi les risques de contamination à autrui, mais ne protège pas celui qui le porte. (illustration AFP)

Le ministère de la Santé a encouragé mercredi la population à porter des masques en tissu, les masques professionnels étant prioritairement réservés aux soignants et malades. A condition toutefois de ne pas les utiliser comme alternative aux gestes-barrières.

Au regard de l’évolution de l’épidémie ces derniers jours, « il découle de la courbe épidémiologique de COVID-19 pour le Luxembourg que la politique de confinement décidée par le gouvernement commence à montrer ses premiers effets », souligne le ministère de la Santé.

Néanmoins, poursuivent les autorités sanitaires, « le nombre de nouvelles infections reste élevé et la vigilance de toute la population est donc requise ». D’autant plus sans vaccin ni traitement contre la maladie, à l’heure actuelle. Et sans compter les retards d’approvisionnement de masques chirurgicaux et de masques respiratoires de type FFP2 (plus filtrants) qui risquent de durer « encore quelques semaines ».

« Attention au faux sentiment de sécurité »

Dans ce contexte, qui concerne tous les pays touchés par le virus, l’Organisation mondiale de la Santé a donc ouvert la voie à l’usage de masques artisanaux par le grand public. Dans le sillage de l’OMS, le Luxembourg souscrit à cette recommandation.

« Alternatifs » ou « non-médicaux », ils peuvent prendre la forme d’un masque en tissu fait maison ou d’une étoffe (foulard, bandana…) couvrant la bouche et le nez. Le but étant de contenir les gouttelettes propagées lorsqu’on parle, éternue ou tousse. Il limite ainsi les risques de contamination à autrui mais ne protège pas celui qui le porte.

Donc « attention au faux sentiment de sécurité », prévient le ministère de la Santé. Le masque alternatif ne dispense de respecter les mesures-barrières répétées depuis maintenant de nombreuses semaines (lavage régulier des mains, distanciation sociale, etc…)

Ces mesures d'hygiène et sociales sont élémentaires.

Ces mesures d’hygiène et sociales sont élémentaires.

« Le port de masques fabriqués avec du tissu non conforme aux normes applicables peut donc se justifier en cas de situation d’approvisionnement tendue et à condition que le masque en question soit utilisé en complément aux autres gestes-barrières », insistent les autorités.

Enfin, des règles d’usage doivent obligatoirement être appliquées, à savoir :
– Positionner le masque de manière à ce qu’il couvre la bouche et le nez
– Éviter de toucher le masque lorsqu’il est porté
– Le retirer par les liens ou élastiques qui le maintiennent, sans toucher la surface
– Après avoir touché ou enlevé le masque, se laver les mains soigneusement
– Laver le masque après chaque utilisation et à une température de 60° minimum

LQ

Petites mains et doigts de fée

Depuis le début du confinement, nombre de résidents se sont lancés dans la confection de masques alternatifs, à l’image d’Elisabeth, couturière à Frisange. Des petites mains de l’ombre, qui mettent leur savoir-faire au service de cette grande cause nationale.

Pour celles et ceux qui n’ont pas forcément des doigts de fée, mais souhaitent donner un coup de pouce, un tutoriel a été élaboré avec le projet #BitzDoheem. Les volontaires peuvent d’ailleurs rejoindre cette initiative via GovJobs.

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