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[Football] Pour Thill, a priori, c’est mort


Les rencontres internationales des Roud Léiwen, fin mars, feront le plus grand bien à Vincent Thill. (Photo : Gerry Schmit)

L’entourage de l’attaquant Vincent Thill, mis au placard à Orléans, a renoncé à lui trouver une porte de sortie pour cet hiver. Son printemps va lui sembler long.

«Plus d’espoir.» Le papa, Serge, est catégorique : «Il n’y aura rien cet hiver.» Fin du communiqué, l’entourage du joueur n’est pas là pour se plaindre, juste pour constater qu’il va falloir avoir les épaules solides d’ici à la fin du printemps, jusqu’à la fin du prêt consenti par le FC Metz.

Pour se concentrer sur cette nouvelle phase délicate de sa toute jeune carrière de joueur de football professionnel, Vincent Thill a d’ailleurs demandé à sa fiancée de déménager. Il ne veut se concentrer que sur sa condition physique d’homme qui va devoir, pendant cinq mois, pallier le manque de rythme des rencontres de Ligue 2 en multipliant les séances en solitaire. Il lui faudra une sacrée force mentale pour surmonter ce nouvel écueil de latéral sacrifié à l’opération de survie du club orléanais, constitué contre toute logique sportive l’été dernier avec trop de petits jeunes pour être compétitif.

Des clubs néerlandais et portugais

«C’est politique, on dirait», avait indiqué Luc Holtz récemment au sujet de l’un de ses tauliers offensifs. «Coupé» parce qu’il n’était pas un homme de l’entraîneur, Vincent Thill ? Ce ne serait qu’à moitié étonnant, même si qualitativement il n’a sûrement pas grand-chose à remontrer aux joueurs qui seront à Clermont ce vendredi soir pendant que lui se morfondra dans le Loiret.

Cela ne préjuge pourtant pas de la suite de sa carrière. C’est juste que l’international aux 29 sélections est, aussi, la victime de sa situation de joueur prêté. Dès le début, il était exclu pour Metz de le voir revenir en Lorraine. Et Orléans a eu beau chercher toutes les solutions possibles pour se défaire d’un joueur dont le salaire est estimé à plus de 10 000 euros et qu’il prend seul en charge, toute opération se heurte à la réalité du marché. Malgré un intérêt concret émanant de clubs néerlandais et portugais, il a vite fallu se rendre à cette évidence que tout serait plus simple financièrement pour eux… cet été.

Il restera alors un an de contrat au petit ailier droit dont on en vient à se demander quand et où il retrouvera un poste axial sans doute plus propice à son épanouissement, quand bien même cet «excentrage» lui réussit en sélection. Visiblement, Metz ne compte pas plus le rapatrier en juin, quel que soit le sort du club grenat en championnat. Il devrait donc y avoir une marge de négociation plus évidente une fois que la question du salaire ne se posera plus dans les termes actuels, avec deux clubs (Orléans et Metz) qui refusent de transiger.

Autant dire que les rencontres internationales des Roud Léiwen et notamment ce double déplacement à Chypre et au Monténégro, fin mars, feront le plus grand bien à Vincent Thill…

Julien Mollereau

 

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